Derrida
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CinéAnalyse : où dette, faute, culpabilité sont chrétiens                     CinéAnalyse : où dette, faute, culpabilité sont chrétiens
Sources (*) : Le cinéloft du Quai               Le cinéloft du Quai
Aïlée Lasqin - "Solitude du partage", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 25 août 2018 Mondialisé le monde, capitalisé, latinisé, christianisé

[(CinéAnalyse) : En sécularisant le christianisme par les thématiques de la faute, la dette, la culpabilité, le pardon, le châtiment et le salut]

Mondialisé le monde, capitalisé, latinisé, christianisé
   
   
   
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1959.

- Pickpocket (Robert Bresson).

1974.

- Mariken van Nieumeghen (Jos Stelling).

1996.

- Breaking the Waves (Lars von Trier).

2005.

- Le fantôme de Goya (Milos Forman).

2011.

- The Strange Thing about the Johnsons (Ari Aster).

2016.

- L'Ornithologue (Joao Pedro Rodrigues).

2017.

- Mother! (Darren Aronovski).

2018.

- En liberté (Pierre Salvadori).

- Hérédité (Ari Aster).

- Que le diable nous emporte (Jean-Claude Brisseau).

2021.

- Le capitaine Volkonogov s'est échappé (Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov).

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Qu'est-ce qui fait qu'on puisse dire qu'un film est affecté par le christianisme, voire qu'il est chrétien?

- il peut se dire chrétien, ou avoir pour thème quelque chose en rapport avec le christianisme. C'est le cas, par exemple de L'Ornithologue, de Joao Pedro Rodrigues (2016), qui raconte la conversion d'un ornithologue au christianisme, sous l'influence du chant des oiseaux (François d'Assise). Malgré son ambiguité, sa complexité, c'est un film de conversion chrétienne.

- il critique le christianisme, ses erreurs, ses excès. Exemple : Mariken van Nieumeghen (Jos Stelling, 1974). C'est l'histoire d'une jeune femme qui décide de vivre sa vie, même si on la viole ou si on l'accuse de sorcellerie. Autre exemple : Le fantôme de Goya (Milos Forman, 2005), où une jeune femme est torturée par l'Inquisition.

- il montre une faute se transformer en culpabilité. C'est cette logique qui est chrétienne et qui opère partout, même en milieu non chrétien, par exemple dans le court-métrage de Ari Aster, The Strange Thing about the Johnsons (2011).

- il propose un salut en réparation d'une faute, comme dans la comédie de Pierre Salvadori, En liberté (2018).

- il évoque une forme de sainteté, même s'il n'est jamais question de religion. C'est ce qui arrive, peut-être, dans Pickpocket (Robert Bresson, 1959), ou dans Breaking the Waves, de Lars von Trier (1996).

- l'un des personnages du film est christique, par son comportement ou par sa mort. C'est le cas du nouveau-né dans Mother! de Darren Aronovski (2017).

- l'un des personnages est l'Antéchrist, comme dans Hérédité, de Ari Aster (2018).

- plus généralement, la thématique de la réparation, telle qu'on la rencontre par exemple dans Que le diable nous emporte de Jean-Claude Brisseau (2018), où l'un des personnages, Clara, est quasiment christique, entre dans cette logique.

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Propositions

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-

Goya, artiste, personnifie les paradoxes et contradictions insurmontables de la modernité (Le fantôme de Goya, film de Milos Forman, 2005)

-

Au cinéma, la voix pure, séparée du corps, est porteuse de sainteté ("Breaking the Waves", film de Lars Von Trier, 1996)

 


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