Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
La chair, la voix                     La chair, la voix
Sources (*) : Sur les chiffres               Sur les chiffres
Jeannine Perpia - "L'amour de la chair", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 18 juillet 2005

 

Sans Titre (V. Velic kovic) -

La chair est un cinquième élément (impur) qui sert de médiateur aux quatre éléments purs

   
   
   
               
                       

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Je pars d’une idée de Merleau-Ponty, que j’ai trouvée dans “Le visible et l’invisible” (livre posthume). Selon Merleau-Ponty, la chair est un élément au sens de l'eau, l'air, la terre et le feu. Mais ce n’est pas un élément de même nature, car les quatre autres éléments sont purs, tandis que la chair est médiatrice. Ce qui caractérise la chair, c’est sa visibilité. La chair se voit. Elle est insertion dans le visible. Ceci laisse supposer que les quatre autres éléments (la terre, l’air, l’eau et le feu) sont invisibles. On voit des émanations de ces éléments, mais pas ces éléments eux-mêmes. Dire cela, c’est écarter l’idée que la terre soit impure. La terre est la pure matière (invisible), mais elle est pure. La question que je pose est la suivante : si les quatre éléments sont purs, comment peuvent-ils être liés entre eux? Et je réponds : par un cinquième élément, une autre chose, qui est la chair. La chair, élément en-plus, s’ajoute aux quatre éléments purs pour leur conférer leur propre visibilité. Elle est ce qui fait que les éléments se disposent autour de quelque chose. Elle n’est pas une impureté, mais une condition de la visibilité, un engendrement du visible. La chair est ce qui m’implique, moi et mon corps, dans la dimension concrète des quatre éléments. Je reprends dans cette perspective les éléments qu’apporte Merleau-Ponty.

 

 

Grâce à la chair, le visible me traverse et me constitue en voyant. Par son intermédiaire s’instaure une intercorporéité par laquelle les regards se palpent. Dans ce rapport charnel, le petit monde privé de chacun est, non pas juxtaposé à celui de tous les autres, mais entouré par lui, prélevé par lui, et tous ensemble sont un Sentant en général devant un Sensible en général, tous ensemble ont accès aux éléments invisibles. Les paysages s'enchevêtrent. Le sentir n'est pas purement individuel. Il n’est pas une conscience isolée confrontée avec un monde extérieur, mais une adhérence charnelle sentant/senti et senti/sentant. Une visibilité anonyme nous habite en vertu de la proposition primordiale de la chair, qui est une universelle intercorporéité. Par la chair s’opère la réversibilité du visible et du tangible. Il y a propagation des échanges à tous les corps, communication des organes qui fonde la transitivité d'un corps à un autre. Nous sommes à nous-mêmes pleinement visibles. En s'accouplant avec le monde, la chair apporte plus qu’elle ne reçoit. Par elle, nous sentons les éléments.

 


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