Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la photographie                     Derrida, la photographie
Sources (*) : Derrida, le rien, khôra               Derrida, le rien, khôra
Jacques Derrida - "Lecture de "Droit de Regards" de Marie-Françoise Plissart", Ed : Minuit, 1985, pXXVI

 

Jeune femme (Frederick Holland Day, 1901) -

Il n'y a pas de voix présente dans la photographie, rien qui n'y soit prononcé

   
   
   
               
                       

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C'est une observation qu'on peut faire, en général, à propos de la photographie, même si elle concerne ici plus particulièrement l'oeuvre de Marie-Françoise Plissart, Droit de regards, qui ne contient ni légendes, ni explications, ni textes. Il n'y a dans cette oeuvre ni psychologie, ni parole, ni noms. Les personnages y restent silencieux. La langue ne s'y manifeste que par quelques lettres ou mots en langue étrangère, qui filtrent à peine le visible, qui le mettent en suspens comme la fumée d'une cigarette, comme la pensée. Ne subsiste que ce qui s'offre à l'objectif : de la trace, de l'empreinte. En cette absence de commentaire, l'oeuvre s'auto-affecte, elle fascine.

Peut-on alors dédouaner la photographie en général de toute suspicion de présence actuelle, de transcendance, de tout vitalisme, de toute métaphysique? Pas vraiment car il n'est pas exclu que dans certaines photographies, des figures montrent leurs sentiments, leurs passions. Si Droit de regards convient particulièrement à Jacques Derrida, s'il peut donner à ce livre le qualificatif d'"oeuvre", voire de "chef d'oeuvre" - de manière répétée dans son texte -, c'est à cause de l'absence de toute discursivité ou expressivité. Les séquences se suivent sans faire sens. On ne voit que des corps, des décors, des postures. Quelques mots sont inscrits, parfois quelques lettres, mais sans jamais présenter une parole, un dire, un discours qui s'énonce.

Ce type d'oeuvre photographique qui n'appartient à aucun genre déterminé (ni roman photo, ni récit) pourrait être posé comme paradigme de l'oeuvre en général ou du concept d'oeuvre. C'est une oeuvre qui laisse la pensée en suspens, en souffrance, sans voix, qui laisse au regardeur ou au lecteur le soin ou la responsabilité de l'énonciation. Derrida lui-même se positionne en lecteur qui répond à cet appel, qui nomme, raconte, s'approprie - tout en conservant une dimension de détachement, d'ignorance, de non-savoir - celle qui fait l'oeuvre.

Ceci n'est pas une photographie de Droit de regards.

 

 

On peut opposer la photographie (en général) au cinéma parlant, et même au cinéma muet, où l'expressivité remplace la voix. Mais la photographie comme telle se distingue-t-elle des autres arts sans voix, - la peinture ou la sculpture? Et en quoi? Elle est la trace d'un référent, d'un réel.

 


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