Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 DERRIDEX

Index des termes

de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Orlolivre : comment ne pas, aujourd'hui, être présent ?                     Orlolivre : comment ne pas, aujourd'hui, être présent ?
Sources (*) : X, sans X (Orlolivres)               X, sans X (Orlolivres)
Pierre Delain - "Après...", Ed : Guilgal, 2017, Page créée le 9 décembre 2016 Les tâches orloviennes (ce qui s'en éparpille)

[Orlolivre : Être présent, aujourd'hui, sans présence]

Les tâches orloviennes (ce qui s'en éparpille)
   
   
   
                 
                       

Dans la vie courante, on montre les œuvres, on les expose, on les présente, on les apprécie, on les juge, on les explique. On croit ainsi leur rendre hommage, mais on les trahit - car ce qui fait l'essence de l'œuvre n'est pas la transmission, mais le don. Quand on dit qu'un spectacle est donné, on ne fait allusion ni à l'auteur, ni aux acteurs, ni aux détenteurs des droits. Le spectacle se donne, sans contrepartie, sans échange, sans compensation ni rétribution d'aucune sorte. Il déchire la trame du temps, nous désintéresse des causalités habituelles. Ce qui se donne n'est pas ou pas seulement un contenu, c'est le don comme tel. Dans la pensée derridienne, le principe inconditionnel le plus enveloppant est l'hospitalité; mais dans la fabrique de son œuvre, dans son œuvrance, c'est le don. En principe, son œuvre ne devrait donner, inconditionnellement que le don, mais s'il en était ainsi, nous n'en aurions aucun souvenir - puisque le souvenir lui-même est une rétribution. Que donne-t-il alors? Qu'est-ce qui est donné par cette œuvre si radicale? Le sans-but, le sans-pourquoi, le sans-savoir, le sans-finalité, c'est-à-dire, dans cette pensée qui tend à excéder le jugement kantien, la beauté. L'œuvre absolument inconditionnelle qui ne serait que la trace d'un "sans" devrait être belle, plus que belle. Et même lorsqu'il n'est pas question de beauté, par exemple lorsqu'il commente ce qui, pour lui, est un chef d'œuvre de la photographie, Droit de regards de Marie-Françoise Plissart, Jacques Derrida privilégie le suspens du discours, le droit au silence. A la question du génie, il répond par un jeu de mots : Qui es-tu? qui peut se comprendre en français comme question sur le silence. Qui est silencieux? Le tu qui est tu et sait se taire, c'est la force du secret. Il faut savoir se taire devant les arts sans voix, les seuls qui ouvrent le cercle infini de la différance. Pour laisser œuvrer l'œuvre, il faut cette série de retraits, qui est la matrice de l'inconditionnel.

L'oeuvre, chez Derrida, n'est pas une tentative de s'acquitter d'une dette. Si la faute à compenser ne peut se solder par aucune compensation, si elle ne peut prétendre à aucune innocence ni aucun salut, alors on ne peut y répondre que par le retrait. A la place du désir d'innocence de Jean-Jacques Rousseau, vient chez Derrida un désir d'élection qui ne peut se satisfaire d'aucun contenu, d'aucun jugement, d'aucune appropriation. Au terme d'un parcours démesuré, disproportionné, il ne reste que cela : le retrait, le retrait en tant que tel.

 

 

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Propositions

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[Derrida, aujourd'hui, le contemporain]

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[Derrida, logos, logocentrisme, phonocentrisme, phallogocentrisme]

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[Derrida, technosciences, télé-techniques, médias]

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[La "gramophonisation" d'aujourd'hui est une parodie d'assentiment : dire "oui", automatiquement, à des voix enregistrées et reproduites comme vivantes]

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[Et il faut excéder les télé-technologies en y laissant parler une autre présence : le temps de l'autre]

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[Derrida, l'informatique, l'Internet]

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[Derrida, auto-téléiopoèse, "peut-être"]

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[Il faut, aujourd'hui, répondre du "peut-être"]

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[Il faut, aujourd'hui, pour survivre, endurer l'aporie]

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- James : Il y a trois niveaux.

1. Le premier est celui de chaque instant de ta vie, celui qu’on dit quotidien, celui de l’action banale que tu répètes chaque jour. C’est le plus important, celui auquel tu consacres l’essentiel de tes efforts. Ici la tâche est lourde, tu en mesures la difficulté. A ce stade le principe est aussi simple qu’impraticable : tu ménages une zone d’incertitude entre toi-même et tes actes. C’est cela le retrait. Entre ton geste quotidien et ce qui t’y engage tu creuses un espace, un espace profond, infranchissable et sévère. Là se loge non pas ta liberté à toi car sur elle tu n’as pas la moindre influence, mais la possibilité de la liberté, de la tienne ou de celle d’autrui.

2. Le second niveau est apparemment plus facile mais tout aussi dangereux. C'est celui où le retrait, éprouvé comme tel, se présente comme problème à résoudre. Tu fais jouer la raison, tu tentes d'introduire une certaine part de logique, mais ce n'est qu'un simulacre qui masque pour un temps sa nature extrême. Exemple : Que fais-tu devant la folie nazie ou la bêtise lepéniste, ou la haine religieuse? Tu ne les combats pas de front avec leurs propres armes. Entre toi et elles tu maintiens fermement ouvert le champ du retrait car leur force n’est pas la tienne. Grâce à la vigueur de ton retrait leurs injures ne te toucheront pas. Je n’en dis pas autant de leur violence. A leur violence tu répondras s’il le faut, mais tu maintiendras entre elle et toi l’espace infranchissable qui te différencie d’eux.

3. Le troisième niveau est celui de l'oeuvre. Toute oeuvre n'est pas d'art, mais tout art n'est pas oeuvre. Sous cet angle il y a deux aspects : 1/ Pas d'oeuvre sans retrait. 2/ Pas de création sans que ne résonne le vide. Il y a polarité entre ces deux aspects. Ils sont loins de se recouvrir entièrement.

 


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