Pendant la plus grande partie de l'évolution, il n'y avait pas d'individu solitaire. Les pensées étaient des entités publiques. Les affects étaient exposés à l'intuition des autres. C'est toujours vrai aujourd'hui : le cerveau est partagé, il est le média de ce que font d'autres cerveaux. Nul n'est l'auteur ni le propriétaire de ses pensées. L'intelligence est un milieu et un cercle de résonance, qui a besoin pour se déployer des cerveaux et des nerfs liés à son temps présent.

La possession par les voix et suggestions de la communauté représente la normalité. Elle ne se remarque pas en tant que telle : c'est le mode simple, naturel, de la communication [celui des médias contemporains]. Les cerveaux sont programmés en parallèle, ils donnent aux membres des groupes la capacité à fonctionne dans une grande proximité.