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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Essai sur l'inscription du hors - livre | Essai sur l'inscription du hors - livre | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Orlœuvre, le nom donné à ce qu'il aura fallu faire | Orlœuvre, le nom donné à ce qu'il aura fallu faire | |||||||||||||||
Pierre Delain - "En ce moment même j'écris, dans l'obscurité orlovienne", Ed : Guilgal, 2048, Page créée le 23 septembre 2010 - |
[Essai sur l'inscription du hors-livre] |
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C'est une introduction que j'ai déjà recommencée quelques dizaines de fois. Chaque fois je butais sur la même aporie : introduire l'Orloeuvre est impossible - car elle ne s'explique pas, elle s'expérimente - mais c'est une obligation, car un visiteur ne peut être accueilli dignement que sur un seuil. Infatigablement, je tentais de rebâtir cette entrée sans laquelle je sentais qu'il ne pouvait pas y avoir d'édifice. De ce que j'ai écrit, il ne reste presque rien, sauf les quelques bouts qu'on peut éventuellement lire en cliquant sur l'une des propositions de la colonne de droite. Pourtant c'est à cette place, sur la colonne de gauche, que j'aurais voulu présenter le vrai projet, si j'avais été capable d'en imaginer une formule suffisamment réduite et synthétique. Mais depuis qu'il a changé de nom [ces changements de nom, c'est le destin du scripteur], depuis qu'Idixa - qui reposait sur une idée d'indexation (à présent tout est indiciel : le langage, l'image, le livre, l'oeuvre et le réseau tout entier) a reçu le surnom de l'Orloeuvre, le projet est sorti de mon contrôle. Tout se passe comme s'il avait perdu ses têtes et n'avait retrouvé que des jambes. Certes, les têtes sont comme les jambes, elles n'arrêtent pas de (re)pousser. Je suis aussi incapable de les empêcher de marcher que de les fédérer sous une justification ou une explication uniques. Mais je ne peux pas reculer. Il faut que je m'expose, que je dise ce qu'il en est. Marchons. De quoi s'agit-il? D'un laisser aller. Et qu'est-ce qu'on laisse aller ici, dans l'Orloeuvre? Disons, pour faire simple [mais faire simple, c'est vraiment la chose que je déteste le plus] disons qu'on essaierait de donner l'occasion, si c'était possible [bon, assez avec les circonlocutions], disons qu'on mettrait en place les conditions pour que ce travail en cours puisse être considéré comme quelque chose qui ne serait pas encore réalisé, qui ne serait pas là, mais qui aurait la qualité de ce qui est à-venir. Ah bon. C'est tout ce que tu veux faire? C'est si peu? Eh oui. Disons que pour cette tâche, il faudrait que se mette en oeuvre un certain laisser-aller, un certain don dont au départ on ne saurait pas grand'chose, peut-être rien. J'ai essayé de le prendre sous tous les angles, et je suis arrivé à la conclusion que c'était beaucoup plus difficile qu'on ne croit (pour autant que, en ces matières, on croie quelque chose). Il s'agit, donc, de se tenir à l'écart de tout ce qui pourrait ressembler à un échange, une compensation, une contrepartie, de laisser se mettre en oeuvre quelque chose qui a été déclenché en moi par l'oeuvre derridienne, la déconstruction (pardon pour ce côté légèrement ridicule de celui qui donne l'impression de suivre un maître à penser ou de répéter des formulations toutes faites, mais après tout il vaut mieux dire ce nom, quitte à ce qu'il n'en reste que des traces). Bon. Alors, qu'est-ce que tu laisses venir? Quelque chose qui menace à tout instant de se dérober sous mes pas. Le paradoxe, c'est que pour laisser-aller, il faut agir avec rigueur et alors, alors seulement, ça s'écrit. Le projet n'est rien d'autre que ça, laisser-venir cette tâche, la laisser venir en ne sachant pas, mais vraiment pas du tout, ce qu'on peut en attendre. Ou plutôt non, il y a autre chose. Malgré toutes mes réserves à l'égard du contenu, malgré l'horreur que je peux ressentir à l'idée de m'enfermer dans un seul domaine, j'ai choisi un champ privilégié que je désigne par le mot plus court : oeuvre. Pas l'Orloeuvre (qui est le nom de cette chose), mais l'oeuvre; pas l'oeuvre d'art (cet objet institutionnel, plus étranger qu'aucun autre à mes préoccupations), l'oeuvre.
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-------------- Propositions -------------- -[La mise en oeuvre d'une autre écriture, dans la mouvance de Jacques Derrida] -L'Orloeuvre est la fidèle descendante du livre, dont elle fait fructifier l'héritage dans l'univers des réseaux -[Sur la phrase orlovienne] -On ne peut ni signer, ni communiquer, ni expliquer, ni transmettre l'Orloeuvre, on ne peut que la donner, en s'accommodant des apories du don -L'Orloeuvre opère par greffes sur un texte qui n'est jamais le sien propre -L'Orloeuvre est travaillée par la dissémination -[Le réseau orlovien répond à ce qu'on peut exiger de toute oeuvre : rester ouverte et inachevée] -La lecture orlovienne est comparable à un montage -L'Orloeuvre est un projet textuel de démontage du livre -Il y va, pour chaque phrase orlovienne, du partage et de la séparation -On peut comparer l'Orloeuvre à un paquet de neurones -Les parcours de lecture de l'Orloeuvre supposent un lecteur désireux de concilier l'ouverture hypertextuelle et la lisibilité du livre -Sur chaque proposition de l'Orloeuvre se greffent des supplements : autres propositions, controverses, images, textes ou trajets -Chaque parcours de l'Orloeuvre fonctionne comme chemin de lecture (contrainte) et point de départ pour d'autres parcours (incertitude) -Chaque proposition ou sous-parcours de l'Orloeuvre déborde le parcours dont il fait partie -Les moteurs de recherche internes au site ouvrent à la possibilité de n'importe quel parcours -L'Orloeuvre donne toujours ses sources; mais comme tout lecteur ou tout interprète, elle les transforme -[J'entends par "sources" les éléments de signature et de date qui hantent les pages de l'Orlœuvre] -Toute oeuvre peut s'inscrire dans l'Orloeuvre, intérieurement ou extérieurement -L'Orluvre s'autoédite à mesure qu'elle s'écrit -[Le Derridex et ses ajouts : aux fins de laisser venir l'"autre livre"] -[Il faut considérer chaque oeuvre dans son unicité, comme une proposition singulière] -Qui est le scripteur de l'Orlœuvre? -Prendre contact avec le site Idixa -"En ce moment même j'écris, dans l'obscurité orlovienne" (Pierre Delain, 2012-2017) [Entete] -Projet orlovien : à l'impossible deuil des spectres, je suis tenu -L'Orloeuvre et le droit d'auteur -[Mode d'emploi du site Idixa] -Mode d'emploi des moteurs de recherche internes à Idixa -[Le Contemporain du Quai] |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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