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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, judaïsme, judéités | Derrida, judaïsme, judéités | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, le temps | Derrida, le temps | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Mal d'archive", Ed : Galilée, 1995, p118 Priere du soir (Alphonse Levy) - |
Derrida, inconditionnalités, principes inconditionnels | Une affirmation inconditionnelle et ineffaçable, soustraite à toute discussion, rend la judéité absolument unique : "Être juif, c'est être ouvert à l'avenir" |
Derrida, inconditionnalités, principes inconditionnels | ||||||||||||||
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Jacques Derrida analyse un texte de Josef Hayim Yerushalmi sur le rapport de Freud à sa judéité (Le Moïse de Freud p179). On sait que Freud a toujours revendiqué son appartenance au peuple juif, et aussi, parallèlement, son incapacité à en donner une définition claire. Peut-être, un jour, disait-il, on serait capable d'analyser "scientifiquement" ce rapport étrange que des personnes éloignées de toute pratique religieuse conservent avec le judaïsme (judaism). Yerushalmi propose une explication de ce rapport, qu'il désigne comme judéité (jewishness) - en insistant sur un aspect pour lequel, justement, Freud avait affirmé son pessimisme : l'avenir en ce qu'il peut être porteur d'espérance. Derrida analyse en la radicalisant cette affirmation de l'historien américain. Ce qui serait absolument unique dans le judaïsme et qui ne se trouverait dans aucune des prophéties messianiques antérieures, serait l'idée que, sur un plan purement humain [c'est-à-dire sans que la religion n'y soit nécessairement impliquée, ni même qu'entre en considération la question de l'existence ou de l'absence de Dieu], ce qui serait propre au judaïsme, le plus juif [ce qui justifierait en somme l'élection d'Israël], serait une espérance inconditionnelle dans le futur. Inconditionnel implique ici qu'il s'agisse d'un axiome, d'un "oui" originaire, d'un engagement inaugural, a priori, qui anticipe sur l'avenir. Sur cette promesse, le juif ne pourrait pas céder. Judéité et à-venir seraient indissociables. |
A l'ouverture de l'avenir, le judaïsme associe étroitement l'obligation de la mémoire. Comme l'explique Yerushalmi dans Zakhor, Dieu se révèle historiquement. L'élection juive repose sur un double privilège qui est aussi une double responsabilité : expérimenter la promesse, et se rappeler le passé. A l'avenir, rappele-toi de te rappeler l'avenir, telle serait l'inscription à partir de laquelle, selon Jacques Derrida (p121) le peuple juif, dans sa solitude, pourrait être pensé. Pour affirmer inconditionnellement l'avenir, il devrait s'autoriser d'une archive. [Sur ce point, Derrida se dissocie de Yerushalmi : si la judéité se borne à "dire oui" à l'archive, elle risque de conduire à la violence de l'Un. Il faut, aussi, mettre à mort l'archonte, laisser venir l'événement]. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaJuifs CC.LDD DerridaTempsXJ.LDD DerridaIncondXE.LLK U.juifs Rang = XJudGenre = MR - IB |
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