Derrida
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de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la trace                     Derrida, la trace
Sources (*) : Derrida, l'archive               Derrida, l'archive
Jacques Derrida - "Trace et archive, image et art", Ed : INA, 2002, p128

 

Aller-retour -

Derrida, la garde

Il appartient à la structure d'une trace de pouvoir s'effacer, s'oublier, se perdre; archiver, c'est sélectionner ce qu'on garde

Derrida, la garde
   
   
   
Derrida, l'oubli Derrida, l'oubli
Derrida, la mort               Derrida, la mort  
Derrida, violence, cruauté                     Derrida, violence, cruauté    

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Tout vivant, toute expérience, tout rapport à l'autre, laisse une trace. Même si cette trace n'est jamais écrite, inscrite, même si elle n'est jamais enregistrée, même si elle est perdue, disparue, effacée, il y a de la trace. Sa finitude, c'est qu'elle puisse se perdre, mourir, ne jamais être archivée. L'archivage suppose une organisation, une appropriation, un "moi" ou un "je", un pouvoir politique, un archonte dont la légitimité et la compétence soient reconnus, un lieu d'autorité où les documents soient classés, évalués, interprétés, hiérarchisés, sélectionnés. On détruit presque toujours beaucoup plus qu'on ne garde, y compris des oeuvres importantes ou géniales, et l'on ne garde jamais sans violence.

Le mécanisme qui opère dans une institution ou une société opère aussi dans la psyché. La protection du moi se fait par refoulement, report, inhibition, oubli, et aussi malédiction. Le moi ne peut assurer sa survie, conformément au principe de plaisir, qu'en détruisant.

Derrida nomme pulsion d'archive cette combinaison d'un mouvement d'interprétation qui pousse à garder, maîtriser les documents et les oeuvres et d'une pulsion destructrice qui peut conduire à la perte définitive de corpus entiers et s'apparente à la pulsion de mort. Dans l'opération des archivistes publics, des archontes, le lien est étroit entre pulsion d'emprise, pulsion de pouvoir et pulsion d'archive.

 

 

"La pulsion d'archive est une pulsion terrible. C'est une pulsion destructrice, contrairement à l'image conservatrice qu'on en a. (...). Ce filtrage de l'archive, c'est une chose terrifiante parce que ça ne concerne pas seulement les documents publics, les archives de la télévision, de la radio ou les documents officiels, ça concerne par exemple les oeuvres d'art (...) et par définition, on ne saura jamais, puisque ça a été détruit" (Derrida, Trace et archive, image et art, p130).

Chaque œuvre s'inscrit dans ce processus. A la série des pulsions indiquées ci-dessus développée par Derrida dans différents ouvrages, on pourrait ajouter une pulsion supplémentaire, la pulsion d'œuvrance. En choisissant parmi les traces celles qui, dans l'oeuvre, ne seront pas sans reste, cette pulsion élimine, détruit, supprime, exclut celles qui n'ont pas cette dignité (c'est-à-dire presque toutes). L'oeuvre est une archive qui marque l'emprise de l'« auteur » sur son travail. Il faut faire une œuvre, ai-je énoncé à propos de Derrida lui-même et de tout scribe. Cette injonction est aussi une censure. Mais pour que l'oeuvre survive, il faut que l'instance censurante, elle aussi, puisse être censurée, voire détruite.

 


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