Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, l'archive                     Derrida, l'archive
Sources (*) : Derrida, la trace               Derrida, la trace
Jacques Derrida - "Trace et archive, image et art", Ed : INA, 2002, p129

 

Lire les traces (Frederic Chetiac, 2012) -

Derrida, la garde

Un mouvement irrésistible pousse à garder, maîtriser, interpréter les traces : la pulsion d'archive

Derrida, la garde
   
   
   
               
                       

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"La pulsion d'archive, c'est un mouvement irrésistible pour non seulement garder les traces, mais pour maîtriser les traces, pour les interpréter. Dès que j'ai une expérience, j'ai une expérience de trace. (...). L'archive ne traite pas du passé, elle traite de l'avenir. Je sélectionne violemment ce dont je considère qu'il faut que ce soit répété, que ce soit gardé. C'est un geste d'une grande violence. L'archiviste n'est pas quelqu'un qui garde, c'est quelqu'un qui détruit" (Trace et archive, image et art).

Dès qu'il y a du vivant, dès qu'il y a renvoi à l'autre, il y a de la trace. Toute expérience, qu'elle soit humaine ou animale, est une expérience de trace. La trace peut s'effacer, s'oublier, se perdre ou être détruite - mais il est possible aussi qu'elle laisse un sillage, qu'elle soit conservée, accumulée, qu'elle prenne place dans une archive. [Dans l'un et l'autre cas, elle est confrontée à la pulsion de mort].

Parmi les traces, nous sommes tentés de faire un choix, d'en écarter certaines et d'en sélectionner d'autres, de les interpréter, de les constituer en corpus. C'est cette tentation, cette tendance, cette poussée que Derrida appelle pulsion d'archive. On peut faire le choix d'une trace, la préférer à une autre, lui donner un sens (car la trace n'a pas de sens pré-établi, qu'on pourrait dévoiler). La répéter est un mouvement actif, un geste de contrôle, d'interprétation. Ce qu'on laisse tomber n'a pas d'avenir; garder, répéter, c'est ouvrir à l'avenir.

 

 

Chaque œuvre s'inscrit dans ce processus. A la pulsion d'archive et aux pulsions citées par Derrida (d'emprise, de pouvoir), on pourrait ajouter une pulsion supplémentaire, la pulsion d'œuvrance. En choisissant parmi les traces celles qui, dans l'oeuvre, ne seront pas sans reste, cette pulsion élimine, détruit, supprime, exclut celles qui n'ont pas cette dignité (c'est-à-dire presque toutes). L'oeuvre est une archive qui marque l'emprise de l'«auteur» sur son travail. Il faut faire une œuvre, ai-je énoncé à propos de Derrida lui-même et de tout scribe. Cette injonction est aussi une censure. Mais pour que l'oeuvre survive, il faut que l'instance censurante, elle aussi, puisse être censurée, voire détruite.

 


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