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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Souveraine destitution du droit | Souveraine destitution du droit | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Walter Benjamin | Walter Benjamin | |||||||||||||||
Walter Benjamin - "Oeuvres I", Ed : Folio-Gallimard, 2000, p242 - |
Un messianisme au - delà de la loi | [Une nouvelle ère historique se fondera sur la destitution du droit, y compris des pouvoirs dont il dépend, par la violente souveraineté du vivant] |
Un messianisme au - delà de la loi | ||||||||||||||
Derrida, violence, cruauté | Derrida, violence, cruauté | ||||||||||||||||
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Partons des trois dernières phrases du texte de Walter Benjamin "Critique de la violence" (1920-21), qui ont fait couler des flots de commentaires : "Il faut rejeter toute violence mythique, la violence fondatrice du droit, qu'on peut appeler violence discrétionnaire. Il faut rejeter aussi la violence conservatrice du droit, la violence administrée qui est au service de la violence discrétionnaire. La violence divine, qui est insigne et sceau, non point jamais moyen d'exécution sacrée, peut être appelée souveraine". Pour Benjamin, la violence divine est la seule violence révolutionnaire qui pourrait émanciper les peuples ou les classes soumis au joug du droit, fondé sur la violence étatique. Mais pourquoi spécifiquement la violence divine? La violence n'est-elle pas condamnable en tant que telle? Non répond Benjamin, car il ne faut pas prendre le commandement : Tu ne tueras point à la lettre. Quand il est question de légitime défense ou de justice, la tradition biblique autorise le meurtre. Ce qui est sacré dans la vie n'est pas l'existence elle-même [la survie factuelle d'un individu], c'est la vie juste, au-delà du droit. C'est cette vie-là qui justifie qu'il ne puisse pas y avoir de révolution sans meurtre, sans terreur. L'argumentation de Benjamin repose sur une distinction entre violence mythique et violence divine. Le pouvoir (celui des dieux grecs comme celui de l'Etat moderne) est fondé sur la violence mythique. Le destituer ouvre la voie à une souveraineté qui ne serait pas fondée sur le droit, mais sur un rapport direct entre les vivants (un dialogue marqué par la courtoisie, la confiance, la sympathie). Elle exige une violence pure, non contaminée par la logique des moyens et des fins qui caractérise le droit naturel comme le droit positif, non bornée par la démocratie représentative (elle-même soumise à la violence du droit), une violence qui revienne au langage pur, vrai, celui d'avant la tour de Babel. Cette violence pure, pour Benjamin, équivaut à une non-violence, une entente qui émane du langage tel qu'il pouvait fonctionner avant sa contamination par le droit. Certes, dans la pratique, une telle violence reste indécidable [considérée comme moyen pur, on ne peut pas dire si la violence est juste ou injuste, si elle relève du mythique ou du divin]. C'est un principe, un nom. Si elle se manifeste, ce n'est pas comme un destin (un aboutissement inéluctable à la manière de la mythologie grecque), c'est dans des circonstances exceptionnelles, à la manière de la souveraineté schmittienne, qui fait surgir un nouveau droit. Alors s'impose la vie dans sa simplicité, la souveraineté du vivant - qui est aussi la violence divine. --- Jacques Derrida part, lui aussi, de la dernière phrase de ce texte où le prénom de Benjamin (Walter) résonne avec les mots allemands violence (Gewalt) et souverain (waltende), pour avancer une thèse singulière : Benjamin, dans ce texte, aurait mis son nom à la place de la violence divine pour s'arroger un certain pouvoir de nommer.
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-------------- Propositions -------------- -Le pouvoir est le principe de toute fondation mythique du droit; il ne libère pas de la violence, mais se lie à elle de façon nécessaire et intérieure -Il est une violence que l'Etat craint par-dessus tout : c'est celle qui mine les fondements de l'état de droit, en faisant surgir un droit nouveau -Les deux violences étatiques, celle qui fonde le droit et celle qui le conserve, se rejoignent dans cette institution ignoble qu'est la police -Les philosophies du droit naturel ne mettent pas en question la légitimité de la violence comme telle, mais les fins qu'elle poursuit (naturelles, justes) -Pour le droit positif européen, seule la violence légale est légitime - toute autre violence, même naturelle ou juste, menacerait l'ordre juridique -Tous les rapports contractuels entre hommes dépendent de la violence qui fonde le droit; seule l'entente du langage (culture du coeur ou dialogue) n'y a pas recours -En s'en prenant à la peine de mort, on n'attaque pas des lois, mais le droit lui-même dans son origine, menace indéterminée et aveugle que couronne le destin -Au final, tous les problèmes de droit sont indécidables, car seule la violence du destin peut décider de la légitimité des moyens -Notre tâche est d'en finir avec la violence mythique du droit pour en revenir à la violence divine, qui est celle de la simple vie comme telle, en-dehors du droit -C'est toujours l'autre qui signe, le tout autre - cette violence divine qui a donné à l'homme seul le pouvoir de nommer |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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BenjaminW DroitViolence AA.BBB BenjaminCheminementsDI.LDI AudelaSouvFS.LDF DerridaViolenceYE.KJD FD_DroitViolence Rang = OHistoireNouveauGenre = - |
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