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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, le secret | Derrida, le secret | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, le nom | Derrida, le nom | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Passions, "L'offrande oblique"", Ed : Galilée, 1993, p32 - - |
Derrida, retrait, effacement | Il revient au nom de Derrida, au secret de son nom, de pouvoir disparaître en son nom |
Derrida, retrait, effacement | ||||||||||||||
Un triple essai sur le nom | Un triple essai sur le nom | ||||||||||||||||
Pour plus d'une déconstruction à venir | Pour plus d'une déconstruction à venir | ||||||||||||||||
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Le 28 mai 1991, David Wood écrit à Jacques Derrida pour l'inviter à contribuer à un recueil de textes qui sera publié l'année suivante sous le titre Derrida : a critical Reader. Il joint à cette proposition un projet de sommaire dans lequel le titre du futur texte de Derrida est déjà mentionné : An oblique offering. Titrer un texte, pour Derrida, c'est le nommer. David Wood aurait donc donné un nom à ce texte avant même qu'il n'existe, et avant que Derrida n'ait répondu à cette invitation. Cette circonstance conduit Derrida à faire quelques observations sur la question du nom, et plus particulièrement de son nom à lui, en tant qu'il est utilisé pour titrer ce volume. Le volume portant sur Derrida et la critique, si Derrida y participe, cela implique-t-il une autocritique ou une confession? C'est ce que laisse entendre Wood. Derrida ne pourrait répondre à cette demande qu'obliquement. En réponse, et comme pour confirmer l'invitation de David Wood, Derrida médite sur la question du nom et du narcissisme. Le texte qu'il produit sur commande a quelque chose de narcissique puisqu'il écrit sur lui-même, il se cite, mais toujours obliquement. a. Derrida a donné son nom à ce qu'on pourrait appeler un mouvement de pensée, ou déconstruction. Si cette pensée lui revient, c'est pour lui un bénéfice narcissique. Mais elle ne lui revient pas, car elle est autre chose que son nom. b. Si la "déconstruction" se passe de lui en gardant son nom ou en choisissant un autre nom, cela peut frustrer son narcissisme. Mais cela prouve que le mouvement de pensée devient assez "libre, puissant, créateur et autonome" (Passions p32), ce qui flatte ou augmente le dit narcissisme. c. un autre chemin, celui que je retiens dans le titre de cette page, c'est que son nom disparaisse, mais en son nom. Sans blessure narcissique, Jacques Derrida fait don de son nom, sans rien demander en échange. En devenant l'intitulé d'une pensée, son nom disparaît en tant que nom. Ceux qui l'utilisent n'ont plus aucune dette à son égard (l'ingratitude de l'œuvre). Il abandonne ce nom, il leur laisse, et alors "il revient à votre nom, au secret de votre nom, de pouvoir disparaître en votre nom" écrit-il (pp32-33). Ce qui reste secret, c'est cette faculté de retrait, de disparition. |
Cette problématique pose la question de ce qu'il est convenu d'appeler l'"héritage" ou la "réception" de Jacques Derrida. Être fidèle au nom de Derrida, cela revient-il à faire disparaître autre chose sous ce nom ou derrière ce nom? L'essentiel serait cet autre chose, ce secret. La fidélité silencieuse à ce secret aurait pour corrélat le refus de la frontalité, cette dimension oblique dont il proclame la figure sans la définir rigoureusement. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaSecret VG.LKD DerridaNomYE.LKO DerridaRetraitFD.LKJ EssaiNomGR.LEF DeconsAVenirHF.KDG UDerridaNomSecret Rang = ODerridaDisparitionGenre = MK - NA |
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