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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Biologie, le texte du vivant | Biologie, le texte du vivant | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, la vie, la survie | Derrida, la vie, la survie | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Séminaire 1975-76 "La vie la mort"", Ed : Seuil, 2019, p107 - |
Derrida, médias, télé - technique | On ne peut, dans le rapport métaphore-concept, sauver à la fois la téléologie et la coupure épistémologique |
Derrida, médias, télé - technique | ||||||||||||||
Derrida, le concept | Derrida, le concept | ||||||||||||||||
Derrida, la métaphore | Derrida, la métaphore | ||||||||||||||||
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Claude Bernard pensait qu'il y avait, dans l'évolution du vivant, une idée directrice. Dans la vie, l'irremplaçable, le véritablement vital, est la synthèse organisatrice. C'est elle qui, dans la création organique, donne forme et moule à la matière vivante, ce qui conduit à supposer que, dès la synthèse chimique (protoplasme), la matière est déjà informée, déjà structurée (cytoplasme). Cette pré-structure est "la manifestation ici et maintenant d'une impulsion primitive, d'une action primitive et d'une consigne, que la nature répète après l'avoir réglée d'avance" (Claude Bernard, Leçons sur les phénomènes de la vie, p358). On peut dire que ces mots, idée directrice, consigne, voire aussi dessein (utilisé par Claude Bernard) sont plus spiritualistes que matérialistes. On peut dire, du point de vue de la biologie moderne, que ces notions téléologiques sont des métaphores plutôt que des concepts. Mais encore faudrait-il s'assurer que les "concepts" ultérieurs, ceux de François Jacob, comme code, message, programme, information, langage, instruction, sont moins métaphoriques. François Jacob voudrait séparer le concept (adéquat, du côté de la science), de la métaphore approximative (du côté de l'idéologie) par une coupure épistémologique. Par un discours clos, déterminé, on se débarrasserait de la téléologie. Mais si l'on maintient l'idée d'un dessein, d'un ordre déterminé à l'avance par l'hérédité, tel qu'il est inclus dans l'idée de programme, alors la distinction entre concept et métaphore devient incertaine. Le concept lui-même est métaphorique, et la téléologie envahit les deux, concept et métaphore. |
Matrix (John Whitney, 1971).
L'enjeu de cette discussion, pour Derrida, est de montrer que même la biologie moderne est téléologique. Qu'est-ce qui permet d'avancer le mieux dans les sciences, de la façon la plus effective, opérationnelle, le concept ou la métaphore? L'un et l'autre. Qu'est-ce qui fait obstacle à ce pas en avant? L'un et l'autre. Les deux renvoient au logos, et les deux peuvent être nuisibles et utiles. Finalement Derrida introduit "la vie la mort" dans ce débat. Si la vie la mort sont indissociables, si les deux sont à la fois métaphoriques et conceptuels, il peut toujours y avoir de la transformation vitale dans la mort et de la dégénérescence dans la vie. La vie contamine la mort et vice-versa, comme la métaphore contamine le concept et vice-versa. La vie la mort (ni concept ni métaphore) est elle aussi contaminée par ce système métaphorico-conceptuel. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida BiologieTexte EH.LEE DerridaVieSE.LED DerridaTeleTechneLM.NLM DerridaConceptOH.LOH DerridaMetaphoreHE.LEE UTeleologieEpistemologie Rang = PMetaphConceptTeleoGenre = MH - NP |
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