Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                 
 
                     
Dieu caché, inconnu, irrévélé                     Dieu caché, inconnu, irrévélé
Sources (*) :              
Colette Kessler - "Dieu caché, Dieu révélé. Essais sur le judaïsme", Ed : Lethielleux, 2011, p171

Il faut mettre le talith, regarder le fil d'azur des tsitsit, pour prendre acte des commandements, entrer dans la relation du révélé et du caché, de la présence et de l'absence

   
   
   
                 
                       

Il s'agit d'un des quatre décrets qui sont parfois critiqués comme irrationnels (houqim) : la loi dite des espèces mixtes. D'un côté il est dit "Vous ne porterez pas un tissu mêlé de laine et de lin ensemble" (Dt 22:11). Mais d'un autre côté, aux quatre coins du talith, qui est un vêtement de lin, on met des franges de laine. Cette contradiction entre deux mitsvot, on doit la méditer chaque fois qu'on porte un talith. Colette Kessler explique que "s'il y a des préceptes en apparence contradictoires les uns avec les autres, c'est sans doute pour nous amener à réfléchir toujours davatage sur le fait qu'il y a du caché, de l'inconnu pour nous, de l'irrévélé, dans les préceptes de la Torah. Il y a un au-delà du précepte" (p164).

Le talith peut être blanc, blanc et bleu, blanc et noir. A ses quatre coins on trouve sept fils nous que l'on nomme "tsitsit du coin". Le mot tsitsit signifie "bourgeon" ou "boucle". Regarder les tsitsit, c'est tendre notre regard vers Dieu.

On met le talith pour la prière du matin, tous les jours de l'année, sauf pour Kippour où on le porte dès l'office de Kol nidré, pour le garder toute la journée. En le revêtant, on prononce la bénédiction suivante : "Béni sois-tu Eternel notre Dieu, Roi du monde, qui nous as sanctifiés par tes commandements et nous as ordonné de nous revêtir des tsitsits". La mitsva relative aux tsitsits est rappelée dans la troisième partie du Shema Israel (Nb 15:37-41), où l'on trouve notamment : "Vous vous souviendrez de tous les commandements, vous les ferez, vous ne suivrez pas vos yeux et votre cœur" (Nb 15:40). Elle est associée aux commandements en général.

Le texte dit : "Qu'ils placent sur le tsitsit du bord un fil d'azur" (en hébreu petil tekhelet). Le mot tekhelet signifie bleu. Betsalel et Ur se sont servis du même bleu, tekhelet, pour construire le Tabernacle. Dans la traduction courante, on choisit souvent le mot azur, mais rien n'indique dans le texte de quel bleu il s'agit. Est-ce le bleu de la mer, celui du ciel ou un autre bleu, par exemple un bleu pourpre, comme semble le suggérer le Targoum ? On l'ignore, si bien que le fil est laissé, voire parfois complètement omis. D'un côté, comme il est invisible, on est sûr de ne pas commettre d'erreur; mais d'un autre côté comment respecter la mitsva qui enjoint de le regarder, s'il est invisible? C'est alors que, selon Colette Kessler, "on entre vraiment dans la relation du révélé et du caché, de la présence et de l'absence". Ce tissu de contradictions et d'hésitations dans les textes conduit à la question du caché.

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

 

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
 
   

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Kessler
KesslerDieuC

DD.LDF

XTalithAbsence

Rang = XTalithFil
Genre = -