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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, Heidegger | Derrida, Heidegger | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, la Shoah | Derrida, la Shoah | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "La conférence de Heidelberg, rencontre avec Gadamer et Lacoue-Labarthe en février 1988", Ed : Lignes, 2014, p59 - - |
Derrida, le mal radical | "On me reproche de ne pas dénoncer le nazisme de Heidegger! Alors que je ne parle que de cela" (Jacques Derrida) |
Derrida, le mal radical | ||||||||||||||
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Jacques Derrida reconnaît dès le début de son intervention dans le grand amphithéâtre de Heidelberg, le 5 février 1988, que la question de Heidegger, c'est la question du pire. C'est le mot qu'il emploie (p58) pour dénoncer ceux qui se donnent bonne conscience en dénonçant les "heideggeriens", notamment français, par des gestes qui imitent le pire : simplifications, amalgames, analogismes, court-circuits, etc. Dénoncer de cette manière le pire, c'est se laisser contaminer par lui. Il ne s'agit donc pas, pour lui, de dénoncer, mais d'analyser et de prendre ses responsabilités sans se laisser infiltrer par ce dont il est question, sans le reproduire. La question posée de cette façon, de manière presque transparente, c'est celle de son rapport à Heidegger : comment le lire sans se laisser contaminer par le pire ? C'est une question, dit-il dès le début, de responsabilité (p55). Après la publication du livre de Victor Farías (Heidegger et le nazisme, 1987), il y a urgence à parler de ces questions (p56), et il faut en parler, même en prenant des risques, même en improvisant. D'ailleurs Derrida lui-même en a parlé dans un texte (De l'esprit, 1987) qui, dit-il, "commence à interpréter un certain rapport entre la pensée de Heidegger et le nazisme" (p58). Ce texte n'était pas improvisé, mais il était quand même polémique. |
Jacques Derrida à Heidelberg discutant avec Hans-Georg Gadamer. Au fond, Philippe Lacoue-Labarthe.
A chaque fois qu'il est question du pire chez Derrida, il est question, aussi de la Shoah. --- Il y a un autre motif dont Derrida dit : Je ne parle que de ça : la circoncision. La circoncision, c'est ce qui coupe, ce qui sépare, ce qui distingue des autres ceux qui sont impliqués dans l'alliance (brith milah). Ni Hegel ni Heidegger ne veulent en entendre parler. Comme tous les grands philosophes allemands (sauf Nietzsche), ils la craignent autant que la castration. Derrida pourrait écrire : De la circoncision et du nazisme de Heidegger, je ne parle que de ça.
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaHeidegger QC.LDD DerridaShoahHD.JDD DerridaMalRadicalOC.LOK UHeideggerNazi Rang = NHeideggerNaziGenre = MJ - NP |
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