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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, la déconstruction | Derrida, la déconstruction | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, nos tâches | Derrida, nos tâches | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 1)", Ed : Galilée, 1987, pp26-7 Street Art - |
Derrida, le désir | La déconstruction, qui se donne pour tâche l'expérience de l'autre comme invention de l'impossible, ne désire pas le possible, mais l'impossible |
Derrida, le désir | ||||||||||||||
Derrida, l'invention | Derrida, l'invention | ||||||||||||||||
Derrida, l'impossible | Derrida, l'impossible | ||||||||||||||||
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A l'époque où Jacques Derrida écrivait ce texte, le mot invention était à la mode. On le trouvait dans la publicité, dans la psychologie, dans les discours politiques et dans les titres de nombreux livres. Pourquoi ce désir d'invention? Pourquoi le retour d'un mot aussi classique et usé? Le plus souvent l'invention est associée à une transgression, un débordement. Quand elle survient, il faut une perturbation, une turbulence, mais il faut aussi une réception. L'invention ne devient telle que si elle est accueillie et reconnue comme innovation. Elle ne prend sens et légitimité que si elle s'intègre dans une problèmatique. C'est ce qui fait la différence avec la déconstruction. Déconstruire ne conduit pas à trouver un nouveau monde, un autre habitat ou un autre homme. Déconstruire, c'est marcher, frayer un passage sans arraisonner dans une structure conceptuelle ou institutionnelle. Si la déconstruction se voulait possible, elle se présenterait comme un ensemble de procédures avec leur règles, leurs méthodes, leurs pratiques et leurs chemins balisés et accessibles. Mais ce n'est pas ce qu'elle cherche, ce n'est pas là que se situe son désir. L'expérience qu'elle invente - pour employer ce mot - est insituable : c'est celle de l'autre. --- La déconstruction n'est ni une critique (Résistances p73), ni une opération théorique, spéculative ou méthodique. Elle ne cherche pas à réduire un texte à ses effets de sens ou de contenu, mais à le relier à une expérience de l'impossible. Exemple : il y a de la part de Marx (SMX p65) une affirmation de cohérence, de système, voire de scientificité, alors que son texte - comme tout texte - est hétérogène. La déconstruction dans sa parole [ou à partir de sa parole], c'est quand elle ne se laisse pas traduire d'elle-même en elle-même [quand elle laisse s'inventer l'autre en elle] [Il ne s'agit pas de développer sa logique dans le sens prévu par le système, mais de tester des hypothèses non prévues]. |
Dans Apories (p36), Jacques Derrida rappelle que "la déconstruction est expressément définie comme une certaine expérience aporétique de l'impossible", et renvoie pour cette définition à son texte Inventions de l'autre, dans Psyché 1 (pp26-27), qui date d'avril 1984. Voici la citation : "La déconstruction la plus rigoureuse ne s'est jamais présentée comme étrangère à la littérature, ni surtout comme quelque chose de possible. Je dirais qu'elle ne perd rien à s'avouer impossible, et ceux qui s'en réjouiraient trop vite ne perdent rien pour attendre. Le danger pour une tâche de déconstruction, ce serait plutôt la possibilité, et de devenir un ensemble disponible de procédures réglées, de pratiques méthodiques, de chemins accessibles. L'intérêt de la déconstruction, de sa force et de son désir si elle en a, c'est une certaine expérience de l'impossible : c'est-à-dire, j'y ferai allusion à la fin de cette conférence, de l'autre, l'expérience de l'autre comme invention de l'impossible, en d'autres termes comme la seule invention possible." |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaDeconstruction EF.ROO DerridaTacheFD.LDF DerridaDesirKD.LKD DerridaInventionFN.LNF DerridaImpossibleCF.LDF Q.impossible Rang = DGenre = MK - NG |
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