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(Mervyn : Je me rends compte aujourd'hui que, finalement, je n'ai jamais cessé de fouiller dans les bouches).
- Ouzza : Sa relation avec ce mot, logologie, qui devint son emblème, était ambivalente depuis le départ. Il l'avait hérité du célèbre Cabinet du même nom que Jean Dubuffet avait fait construire à Périgny-sur-Yerres près de Paris, où il allait solennellement se recueillir une fois par an. Le mot s'était peu à peu chargé d'ironie, d'humour rentré, d'esthétisme, un peu à la façon dont Schwitters utilisait le mot Merz issu de la Commerzbank - mais lui utilisait le mot logologie comme réitération absurde du logos, pour désigner à la fois son propre symptôme et l'inadéquation fondamentale des temps modernes.
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Propositions (les têtes de parcours sont entre crochets)
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- [En art, le sujet véritable est l'oeuvre, non l'artiste]
- [Une oeuvre ouvre, en s'auto-affectant, une quasi transcendance, un monde]
- [Nous vivons des temps logologiques]
- [En se voulant autonome, l'art répète le geste religieux dont il s'émancipe]
- [La logologie contemporaine repose sur la prévalence de la voix]
- Quand il n'y a plus ni lien social, ni parenté, ni structure, il ne reste que l'écoute de sa propre voix
- La voix s'autonomise
- L'auto-affection pure de la voix rend possible la subjectivité
- L'écriture alphabétique s'est imposée car elle est liée à l'événement de la voix dans une auto-affection supposée vivante
- Le Contemporain est logologique
- Le moi vivant est auto-immune : il accueille l'autre en-dedans et dirige, pour lui-même, ses défenses contre lui-même
- Celui qui s'auto-déclare "artiste" dans le monde post-artistique de la dé-définition de l'art ne fait que contribuer à la dissolution de la figure de l'artiste
- Est apodictique une évidence dont la non-existence serait absolument inconcevable, et pour laquelle tout doute concevable serait dépourvu de sens
- Le noyau de l'expérience proprement adéquate (apodictique) est la présence vivante du moi à lui-même, dans l'indétermination d'un horizon ouvert
- Dans la peinture de Morris Louis plus que dans toute autre forme de peinture antérieure, on a l'impression que l'oeuvre naît d'elle-même, sans intervention de l'artiste
- Le délire logologique du Contemporain (Mervyn Chally, 2007) [LDLC]
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- Ouzza : Mervyn a été un petit anglais ordinaire dans une famille ordinaire. Il a fait des études ordinaires pendant lesquelles il a appris le métier de dentiste qu'il a exercé quelques mois dans un quartier ordinaire de la ville de Manchester. Depuis sa petite enfance, il détestait le quartier, la ville et son environnement. Il lui a fallu peu de temps pour détester aussi le métier et fuir de l'autre côté de la Manche, où il gagne toujours sa vie comme dentiste, dans un service public de banlieue.
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