- Ouzza : Dick est né en Afrique du Sud. C'est là qu'il a appris le français - dans une certaine mesure pour la langue, mais surtout pour la philosophie, celle des années 1970. Il n'a pas fait qu'un seul genre d'études, mais plusieurs (ça va de la psychologie aux Beaux-Arts, rien de très original) et qu'il ait même été, à un certain moment, l'élève ou l'assistant de William Kentridge - à moins qu'il ne se soit seulement inspiré de lui, ou d'une de ses oeuvres, ou d'un de ses projets réalisé ou non réalisé. En tous cas ce qui en est sorti, de cette combinaison du kentridgien et du franco-philosophal, il l'a appelé la Fabrique (rien à voir avec Warhol).

(Dick) : Avant d'arriver à Paris, je n'arrivais pas à imaginer autre chose qu'un mélange de dessin, de collage, de lettres, de bouts de vidéos et d'aphorismes. J'essayais de les disposer, d'y ajouter de la musique, de les couper et de les redécouper, et ça ne marchait pas. J'étais bloqué, complètement bloqué. Heureusement j'ai rencontré John, c'est lui qui m'a invité dans Horsbords. Sans lui, j'en serais resté à mes théories fumeuses. Je me demande bien ce qui s'est passé, ce qu'il m'a apporté exactement, je n'ai toujours pas compris. Mais enfin, il semble que ça ait marché.

- Ouzza : Il n'y avait pas que Dick et John, mais aussi toute une bande : Stéphane, Shanda et parfois Léo.

(Dick) : S'il n'y avait pas eu Horsbords, j'aurais cherché dans une autre ville, dans un autre pays, où j'aurais fait autre chose, probablement appris un autre métier, ou une autre langue, qui sait?

Propositions (les têtes de parcours sont entre crochets)

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