- Ouzza : De couleur de peau, elle est joliment café au lait, de nationalité, elle est canadienne, par sa mère, elle est québécoise, et par son père, elle est anglaise. Une jolie métisse un peu ronde avec un fort accent québécois : c'est le premier abord de Madjiguène.

(Madjiguène : je n'ai jamais su d'où leur était venue l'idée de ce prénom, mais j'en ai toujours été fière. Personne autour de moi ne le portait).

- Ouzza : C'est aussi le métissage du métissage. Quoique tout à fait britannique, son père mélangeait déjà l'Irlande et le Nigéria, tandis que sa mère est toujours capable de dire quelques mots en Ojiboué.

- Eutocie : A vrai dire, ce n'est pas au Canada que je l'ai rencontrée, mais à Sault Sainte-Marie, un peu plus bas. Je crois que c'est mon côté sage-femme qui l'a intéressée. Elle avait envie d'aller en Afrique, elle cherchait une ONG, et finalement, c'est en France qu'elle a trouvé Bendito. Absolument rien ne la prédestinait à cela.

(Madjiguène : Au fond, je ne me suis jamais sentie autochtone. Ce sont les sans-papiers qui m'intéressent, les immigrés, les non-statutaires).

- Eutocie : Et c'est elle qui est devenue notre grande penseuse.

Propositions (les t�tes de parcours sont entre crochets)

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