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(Frédéric) : Il y a une raison très simple pour laquelle j'ai l'impression d'être un Français pas comme les autres, c'est que j'ai connu plusieurs langues avant d'en connaître une seule; ou plus exactement, j'ai toujours trouvé plus naturel de vivre dans un environnement multilingue plutôt que dans un environnement monolingue. Si ma société s'appelle Agence Multilingue, ça ne doit rien d'un hasard; c'est à cause de toutes ces langues qui agissent en moi.
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Propositions (les têtes de parcours sont entre crochets)
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- [(CinéAnalyse) : En s'efforçant de traduire, y compris l'intraduisible]
- Le cyberespace est un lieu d'échange entre identités anonymes
- L'Internet est une machine faite de paroles
- En tant que monde des réseaux ou de l'Internet, le cyberespace est régi par une production considérable de normes - dont la stabilisation est improbable
- Une e-citoyenneté (citoyenneté des réseaux) ne peut se fonder que sur une pensée critique de l'Internet forgeant ses propres outils conceptuels
- Pour un partage équitable des textes, des musiques et des images
- N'importe qui est relié à n'importe qui dans le monde selon une chaîne de connaissances de six personnes au maximum
- La dimension du "Il y a" s'ouvre dans l'écart entre l'impossible et le pensable
- Le langage n'est pas l'expression de ce que nous croyons exprimer; il est l'expression de ce qui se communique en lui, et non par lui
- Par la traduction, le langage humain fait passer le langage des choses, anonyme et muet, en noms et paroles
- A la philosophie qui traduit les valeurs de vérité, il faut préférer le contrat de traduction, qui promet une autre alliance entre les langues
- Un mouvement irrésistible pousse à garder, maîtriser, interpréter les traces : la pulsion d'archive
- Une oeuvre littéraire est traductible par essence, car elle vise le langage pur, jusqu'alors dissimulé dans les langues
- Le contrat de traduction est exceptionnel, unique, absolument singulier; en engageant des noms, il exhibe, avant le langage, l'affinité a priori entre les langues
- La traduction n'est ni une réception, ni une communication, ni une reproduction d'un texte dans une autre langue : c'est une opération destinée à assurer sa survie comme oeuvre
- La dissémination passe par une colonne transparente, réfléchissante - phallus vidé de lui-même ou tour de Babel - où se joue le déplacement des marges
- Le mot "cyberspace" a été inventé en 1984 par l'écrivain William Gibson
- L'Internet prolonge et continue l'idée d'une écriture publique, partageable et infiniment disponible
- L'Internet, qui se présente comme un outil infiniment disponible, n'est que le produit volatile de ses opérations
- Sur les réseaux, le statut du sujet de la parole n'est pas véritablement établi
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- Ouzza : Le cas de Frédéric est assez particulier. C'est l'un de ses employés, Elias Oester, qui l'a attiré dans le Cercle. Macédonien d'origine et grand spécialiste des langues balkaniques, Elias déteste toutes les formes de chauvinisme et de nationalisme qui se sont répandues dans sa région d'origine.
- Harald : Frédéric a deux talents. D'une part il est capable de trouver les traducteurs les plus baroques, ceux qui passent d'une langue rare à une autre, par exemple de l'ouzbek au malayalam ou ou du tibétain à l'islandais. D'autre part il est capable de trouver des clients. Il a développé pour ça un site Internet assez unique en son genre, où il met à la disposition du public toutes sortes de traductions dans les langues les plus solitaires et les moins pratiquées. C'est cet échange, ce partage qui est sa fierté. On s'adresse à lui de partout, comme s'il n'y avait pas d'autre solution. Avec son amie Yuchuan Li et sous le pseudonyme de Justin Jouljeu, il intervient dans les réseaux sociaux et les associations afin de mettre en place ce qu'il appelle un usage équitable des textes; et il n'a pas été inactif quai de l'Idve, puisque c'est lui qui a eu l'idée de mettre en place le Réseau Social Orlovien.
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