[Quoiqu'on lui fasse dire, l'image reste muette]

[L'art abstrait prend acte du retrait de la parole]

[(CinéAnalyse) : En gardant, précieusement, le silence]

[(CinéAnalyse) : En érigeant la bêtise en valeur souveraine]

Le mot grec "graphein" veut dire à la fois "écrire" et "peindre"

Les voix muettes sont une intrusion de l'Autre énigmatique, radicalement étranger

L'émergence de la conscience intentionnelle fait apparaître comme tel, selon une structure de non-présence, le gramme, ce concept irréductible et imprenable

A l'origine du graphein (écriture ou dessin), il s'agit d'observer la loi, d'ordonner par une archive, par la grâce du trait, la vérité à la dette

On peut nommer "pictogramme" ce qui s'entend à traverser les limites : entre peinture et dessin, dessin et verbe, espace et temps, les arts spatiaux et les autres, etc.

Dans la trace, le tout autre s'annonce comme tel dans ce qui n'est pas lui

Pour donner lieu à la vérité en peinture, il faut entamer l'espace : le trait commence par se retirer, il ouvre sans initier

Si l'Orloeuvre ne respectait pas le silence, elle s'achèverait

L'art abstrait exprime une voix qui n'articule aucune parole

La voici la voix silanxieuse