Sandrine (dont le vrai prénom est Anne-Sandrine) ne partage avec sa soeur jumelle Carole (dont le vrai prénom est Marie-Carole) que son activité professionnelle : la photographie. Leur société commune, le Studio des Soeurs Hargone, marche plutôt bien. Elles y jouent de leurs différences tangibles de fausses jumelles, l'une plus rousse, l'autre plus ronde, l'une plus portée vers le théatral, l'autre plus cérébrale, etc.... Malgré ces différences, il leur arrive de substituer les oeuvres de l'une à celles de l'autre, en se moquant ensuite des pseudo-spécialistes qui prétendent réussir à distinguer leurs techniques du premier coup d'oeil.
Souvent Sandrine est négative, dépressive, révoltée, ne sachant pas contre quoi, indignée mais cynique, spontanée, véridique, émouvante et cruelle. Elle refuse la famille, la normalité, les enfants, parfois aussi l'amour ou le sexe, mais elle sait que, s'il le faut, elle changera rapidement d'avis; un mouvement perpétuel qu'elle doit en partie à son chycaliste Albert Egakis, et en partie à l'influence occulte d'Aelia.
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