- Garance : A part sa vie professionnelle (qui semble aussi rangée que du papier à musique), il ne semble pas que ce célibataire endurci ait d'autre activité que sortir, comme il dit, aller au spectacle, c'est-à-dire en ces lieux qui pour lui sont les seuls qui soient véritablement vivants - comme si les autres êtres humains, qui vivent pourtant autour de lui, étaient moins charnels que ceux qu'il scrute sur scène.
(Patrice : Ça a commencé comme ça, avec les voyages, quand j'avais des présentations à faire à l'étranger. Je restais un jour de plus pour voir quelque chose, une scène locale, et ça finissait par devenir le but essentiel de mon voyage. Heureusement que je montais en grade, et que plus personne ne me contrôlait).
- Ouzza : Plus on s'intéresse à quelque chose, et plus cette chose apparaît comme une énigme. C'est un étrange processus. Patrice était au départ quelqu'un qui avait les pieds sur terre - on n'est pas ingénieur agronome pour rien - et il évolue dans une direction improbable, où on ne sait plus exactement à quoi il s'attache.
(Patrice : J'ai découvert la poésie beaucoup plus tard, quand je me suis rendu compte qu'après tout, la lecture pouvait valoir tous les spectacles vivants).
- James : Si tu le rencontrais, tu le prendrais pour une sorte de bobo parisien. Mais ce bobo-là est un maître de l'autodérision - il n'a qu'un seul concurrent plausible dans le Cercle, Léo.
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