Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Le récit de l'Orloeuvre                     Le récit de l'Orloeuvre
Sources (*) : Le principe de l'oeuvre, sans condition               Le principe de l'oeuvre, sans condition
Ouzza Kelin - "Les récits idviens", Ed : Guilgal, 1988-2018, Page créée le 30 août 2000

 

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Une hantise qui vient

Un lieu sans finalité

Une hantise qui vient
   
   
   
                 
                       

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Il ne savait plus quelle heure il était. Il faisait nuit, mais cette nuit ne ressemblait pas à une nuit du soir, plutôt une nuit du matin. Il n'avait pas de montre au poignet, et son téléphone devait être quelque part au fond de son sac. D'après le ciel très sombre, sans étoile ni lune, il se disait qu'il devait être assez tôt. La matinée commence-t-elle avec le jour, ou avant? A-t-elle un commencement indépendant du ciel? Ou dépend-elle du soleil, qui peut se lever à n'importe quelle heure quand on n'a pas de montre? Faut-il dire que les matinées d'hiver sont longues, ou faut-il dire qu'elles sont courtes? Tout dépend de qui, de quand. Il arrive que ce soient les soirées qui mangent les matinées, ou il arrive que ce soit l'inverse. Il était éveillé, mais il sentait l'odeur du sommeil des autres, il entendait les bruits de ceux qui, comme lui, de dormaient pas. D'autres aussi devaient regarder dans le noir ou le presque noir des ciels urbains, d'autres aussi devaient écouter le silence ou quasi silence de ceux qui étaient sur le point de parler.

- Charles : Je sais que tu ne dors pas.

La voix était toute proche.

- Charles : Tu aimes regarder dans le noir?

- Danel : Oui. Je me dis que le noir, lui aussi, devrait pouvoir me répondre. Mais il ne le fait jamais.

- Charles : Tu ne lui réponds pas non plus.

- Danel : Non.

(Danel : Je ne pense pas qu'on puisse répondre au noir. Et d'ailleurs au silence, au silence, peut-on lui répondre?)

- Charles : Je t'ai vu quand tu es arrivé. Tu avais l'air de chercher quelque chose.

(Danel : Je cherchais quelqu'un, mais comment lui expliquer?)

- Danel : Ce n'est plus ma première nuit.

- Charles : Il est probable que tu ne trouveras jamais ce que tu cherches. Ce n'est pas le lieu.

- Danel : C'est le lieu de quoi?

Il semblait que Charles se soit endormi.

 

 

(Ouarda : Il arrive que ce ne soit pas le ciel, mais le temps lui-même qui soit noir et silencieux).

- Arno : Depuis que j'ai découvert ce lieu, je me demande pourquoi je n'arrête pas de revenir, et je crois que c'est ça, je suis venu pour le noir.

- Danel : Tu as de la chance.

- Arno : Pourquoi?

- Danel : Tu sais à qui t'adresser.

 


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