Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 
   
La collection de Karen                     La collection de Karen
Sources (*) :              
Ouzza Kelin, "", Ed : , , Page créée le 29 octobre 2000

Premier croisement

   
   
   
                 
                       

 

Ils se sont croisés devant la porte du loft. Ignace venait d'arriver. Il retirait son manteau, tandis que Karen se préparait à partir. Elle ajustait son écharpe sous sa veste. Elle le savait grand, très grand, mais elle était quand même chaque fois un peu surprise. Il fallait presque qu'elle se torde le cou pour le regarder dans les yeux.

- IGNACE : Bonjour Karen.

(Karen) Tiens, il connaît mon prénom?

- KAREN : Bonjour.

(Karen) : Il est tellement immense. A quoi je parle, là, à une colonne, à une voûte penchée, à une façade d'immeuble?

- IGNACE : Moi, c'est Ignace. Tu t'en vas déjà?

Karen baisse la tête et fait un pas sur le trottoir, mais elle tient la porte.

(Karen) : Je ne sais pas. Je pars et je reste. Je pars et bientôt je vais revenir. Question de temps. Une minute de plus, une seconde de moins.

Les vêtements de Karen sont en place, elle ne sait plus pas quoi dire, il pleut, il faut qu'elle se décide.

- KAREN : Je vais marcher dehors, pour me détendre. Il y a une galerie, juste à côté.

Elle reste debout sous la pluie.

- IGNACE : Ah! Voilà une idée! D'ailleurs, je n'avais pas encore retiré mon manteau.

Ignace regarde les gouttes de pluie s'écraser sur la figure de Karen. C'est une jolie figure. Les yeux sont noirs, profonds, nez busqué, un peu exotique. Il lève les mains qu'il a très blanches, en contraste avec celles de Karen. Il la prendrait volontiers dans ses bras. Bien que leur relation soit difficilement qualifiable, ils savent tous deux où ils en sont : un intérêt réciproque, une curiosité, la conscience d'une sorte de séduction mutuelle, mais rien de plus. De la petite distance où ils se trouvent, lls se dévisagent sans complexe, droit dans les yeux.

- KAREN : On a le temps!

C'est juste après la phrase, au moment du petit rire naturel, spontané, qu'a commencé la relation spécifique d'Ignace et de Karen, leur amour étrange. Ils étaient chacun tombés sous une sorte de dépendance. Elle, elle se sentait à l'aise sous sa hauteur, et lui, il devinait son corps. Aucun des deux ne s'y livrait totalement. Ils n'avaient pas encore pris ce risque-là, inconnu de tous deux, tomber amoureux, et puis, ils tenaient trop à échapper aux clichés. N'empêche, leur relation avait quelque chose de frais, d'immédiat, d'instantané, tous deux le savaient, quelque chose en eux brûlait dès les premiers échanges.

- IGNACE : Bon, je t'accompagne.

Ils n'ajoutent pas un mot. Karen n'a pas à se déjuger, ils partent sous la pluie, Ignace garde son manteau plié sous son bras. Ils se serrent spontanément l'un contre l'autre. Ce qu'ils découvriront scellera leur alliance.

 

 

 

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