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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Partage des voix | Partage des voix | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Pierre Delain - "La mise à nu des exils", Ed : Guilgal, 1988-2017, Page créée le 7 janvier 2005 La voix dans la voix (Pierre Delayin, 2004) - |
La Voix dans la Voix, *1 |
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Au début, vues de loin, les têtes se ressemblent. Elles émergent verticalement à partir du haut ou du bas, puis bifurquent. Ça bouge aléatoirement, sans jamais se croiser. Il faut longtemps pour que les têtes se différencient. L'impression dominante est celle de clowns mobiles, tristes et un peu effrayants. On préfère détourner le regard. C'est un gadget, un de plus. Mais il arrive que les têtes deviennent expressives. Ce moment est incertain, toujours réversible. Il suffit pour attirer votre attention, mais pas pour la fixer. D'ailleurs il est impossible de fixer son attention sur quoique ce soit quand la scène est aussi mobile. On passe de l'un à l'autre, on essaie d'accrocher, on abandonne facilement quand à nouveau un trait du visage ou une phrase vous agrippe. Vous avez l'impression d'être transformé en poisson bonasse, une truite, une carpe, tout étonné d'avoir avalé un hameçon. C'est une douleur assez vive dans la lèvre mais ça s'efface vite. Comme vous n'êtes pas poisson, vous n'êtes qu'homme, vous n'êtes pas concerné par l'hameçon, vous vous empressez de l'oublier, vous imaginez un instant que c'est votre tête à vous (humaine) qui est projetée comme ça, entre une terre astrale et un sol mouilleux. Heureusement vous la secouez, votre tête, et elle est bien là, sur les épaules. Ouf! Ce n'est qu'un spectacle. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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PDel VoixPartage VV.DDF zi.2004.Delayin.Pierre Rang = YRGenre = A - |
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