Derrida
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Sources (*) :              
Emilia Dengerfeld - "La pêche à la pensée", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 19 juillet 2005

 

Voix divisees -

Chronologie comparée du rapport à la voix dans Lacan et Derrida

   
   
   
                 
                       

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Il y a une certaine concordance de dates dans le travail de Jacques Derrida et celui de Jacques Lacan. Tous deux se sont intéressés à la voix à la même époque : dès les années 1950, et ont publié leurs résultats dans les années 60 (avant 1968). Jacques Derrida repère cette concomitance dans une interview donnée en 1971 (Positions p115).

Dès son premier séminaire (1953), Lacan parle de la voix. Il l'associe à sa première présentation systématique de l'objet (a) en 1959. A partir du Sem 10 (1964-65), il élabore de manière explicite sur le sujet, et produit ses principaux développements dans les années 1965-69.

Derrida publie son livre "La voix et le phénomène" en 1967, la même année que deux autres livres, "De la grammatologie" et "L'écriture et la différence". Dans ces trois textes fondateurs, la question de la voix est centrale.

Bien qu'ils aient baigné dans des milieux proches et partagé certains éléments de méthode (post-saussuriens), on peut imaginer que sur ce sujet les deux hommes ne se sont pas directement influencés. Ce qu'ils écrivent est assez différent. Il n'est pas faux de dire que, sur la question de la voix, ils occupent deux pôles opposés. Mais avec le temps, leurs positions seront de moins en moins tranchées. La voix de Lacan s'éloignera de la parole, et celle de Derrida s'en rapprochera.

 

 

 

a) Lacan : de la voix-ego à la voix pure.

En 1954, Lacan situe la voix du côté symbolique. C'est elle qui détermine l'inclinaison du miroir plan du schéma optique. C'est elle, la voix de l'autre, qui commande la relation symbolique. Par le Fort/Da, l'enfant entre dans le langage, dans le symbolique, par la pro-vocation de la voix. La voix, porteuse de vérité, anticipe la totalisation du langage. Mais inversement, elle est aussi ce que la science doit forclore, ce vecteur d'erreur, de mensonge ou de vérité partielle qui empêche le savoir absolu : ambiguité qui restera caractéristique de la pensée de Lacan sur la voix.

 

b) Derrida : de la voix-présence à la spectralité.

(à finaliser)

 


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