La phrase répète le titre d'un recueil de textes/dessins de Guérasim Luca, avec une toute petite modification idixienne : la voix silanxieuse à la place de la voie. Cela ne change rien au silanxe, que trop d'angoisse habite. Que faire? Dire, crier, hurler, éructer, loger au centre le x inconnu.

Florilège guérasimien :Telle est la voie. Depuis sa syllabe initiale, la cité crie taire à perdre haleine. Le son descend aux enfers. Succechec, pourquoi? Pourrien, pour lien, la race élit le corps, et alors? L'échorps de la vision nous visite, égaré, et le phonème infuse dans le désert aphone. Sourire sous roche. Respire, mais pas plus, ne fuis pas le non-Dieu vivant qui te hante ni l'hiéroglyphe qui piétine la vacuité (à feu et à cri). Ecoutons la grande sourde! Le son errant opère, la noyade commence avec le signe.

Un x au milieu du silence...

Il cherche avec toute sa puissance une expression qui colle, mais rien ne colle, il n'éjecte qu'un ersatz. Il fait penser à certaines musiques. Leur voix échappe au langage, à tout langage, et alors qu'est-ce qui se passe? Le public ne les supporte plus.

Les voix qu'on ne supporte plus parlent encore. Celles qu'on supporte encore ne parlent plus.

Ce que la voix exhibe d'elle-même n'est qu'un pli. Elle donne l'impression de tout envahir, mais son envers envahit encore plus. Entre ce côté-ci et l'autre côté, il y a compétition, guerre de tranchées dans laquelle nous, les petits soldats, nous ne pouvons que perdre.