Par rapport à cet héritage-là, on n'a pas la choix. Il précède la parole, le serment et le contrat; le juif a été désigné, assigné, signé, avant même sa naissance. Qu'il le veuille ou non, il doit en répondre. Il est irremplaçable à cette place.

Une telle structure n'est pas sans créer un malaise : elle pose problème, car ce n'est pas une élection universelle. Le juif est marqué avant même sa naissance.

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Comment accepter cet héritage sans s'identifier à la longue lignée de ceux qui l'ont porté? C'est une tâche qui n'est pas simple et peut-être même impossible - qu'on se vive comme fils prodigue, fils illégitime ou descendant diasporique, derrière ce beau costume bien propre et bien coupé, l'énigme est entière.

Moriz Roth, arrière grand père du scripteur (1841/42 - 1921), dont il ne sait rien de plus que cette photo et une pierre tombale.