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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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La parole assure l'Être | La parole assure l'Être | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Le souffle, entre vide et vie | Le souffle, entre vide et vie | |||||||||||||||
La parole peinte (Jacques He rold, 1947) - |
S'exposer à la perte | Peindre la parole, c'est la fixer dans son dernier souffle |
S'exposer à la perte | ||||||||||||||
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Si l'artiste n'avait pas intitulé son tableau "Parole Peinte", on penserait qu'il a voulu peindre une scène de meurtre. On l'aurait alors intitulée "Le dernier souffle". Mais non, c'est la parole qu'il a voulu représenter, il le dit lui-même. Mais alors pourquoi tant de violence? Pourquoi la parole doit-elle être ainsi expulsée, sous forme de voix? Parce que sinon, elle ne s'arrêterait jamais. L'homme voudrait bien qu'elle s'arrête quelque part, ne serait-ce que pour comprendre ce qu'elle dit. Mais il n'y a rien à faire. Alors il serre un coup. Une façon comme une autre de se mettre enfin à une place. Le personnage semble extraire par la violence la voix de lautre. Il ne veut pas quelle lui échappe et en exige instantanément la possession. Ce quil en retire est là et cest bien vert (concret); mais au-delà de cette présence, il nen reste plus rien (impalpable). Il y a dans le même temps immédiateté de la saisie et immédiateté de la perte. Le peintre figure cette double dimension par deux aspects de la sensibilité : couleur, cest-à-dire matérialité, et rapport à autrui, cest-à-dire frustration. Ainsi la chair de la voix se produit-elle au monde : indispensable, succulente, exaltante, brûlante, émouvante et impossessible. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Images VoixParole CO.MLL ProSouffleCP.ADD VoixPerteDY.UII zi.1947.Hérold.JacquRang = YP |
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