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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Le spectral de Derrida | Le spectral de Derrida | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, la loi, le droit | Derrida, la loi, le droit | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Spectres de Marx", Ed : Galilée, 1993, p26 Tete deformee vue par infrarouge - |
Derrida, le secret | On ne sait pas ce qu'est un spectre : une chose innommable, immaîtrisable, anachronique et secrète, un autre qui délivre l'injonction, fait la loi et nous regarde sans être vu |
Derrida, le secret | ||||||||||||||
Derrida, l'innommable | Derrida, l'innommable | ||||||||||||||||
Derrida, fantasme, conjuration, exorcisme | Derrida, fantasme, conjuration, exorcisme | ||||||||||||||||
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Qu'est-ce qu'un spectre? Si ça existe, ça n'est pas présent. Quand le spectre revient, au moment même où il réapparait, où il incarne l'esprit et devient corps, il disparaît comme phénomène, ne correspond à aucune essence, ne répond à aucun nom. Cet absent, ce disparu ni vivant ni mort, ne relève pas du savoir. C'est une chose qui nous regarde. On en a une vision bien qu'elle n'ait rien de visible. Quand Hamlet voit le spectre de son père, il faut qu'un personnage sceptique (Horatio) témoigne de cette vision. Mais cette confirmation est insuffisante. C'est depuis un autre temps qu'il nous regarde (anachronie). En ce qui nous concerne, derrière l'armure qui le dissimule, nous ne pouvons pas le regarder. Jacques Derrida appelle cette dissymétrie : l'effet de visière. Avant même de le voir, nous nous sentons regardés par lui, et même sans croiser son regard, nous héritons de sa loi. Bien que nous ne puissions pas l'identifier en toute certitude, nous sommes livrés à sa voix. L'esprit est invisible, mais le spectre est un fantôme qui peut s'incarner. Ses apparitions sont furtives, insaisissables, surnaturelles, mais ce sont quand même des apparitions. Son corps n'a pas de chair, il est intangible (on ne peut pas le toucher), son essence est indéterminable, mais il est tout de même quelqu'un, un autre. En cela il se distingue de l'icône, de l'idole et de l'image, et se rapproche du simulacre et du fantasme. |
L'Hamlet de Shakespeare est recouvert d'une armure. avec ses fentes qui lui permettent de voir et de parler. Il tient son pouvoir de la possibilité d'abaisser, à tout moment, la visière de son casque. En préservant le secret sur son identité, il laisse planer une menace. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaSpectre GI.GIO DerridaLoiIE.LEI DerridaSecretJE.LJE DerridaInnommableHE.LHE ProConjurationGF.LDF U.spectre Rang = KGenre = MK - IA |
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