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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, la voix | Derrida, la voix | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Le post - moderne est moderne | Le post - moderne est moderne | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "La voix et le phénomène", Ed : PUF, 1967, p117 Le Present (Rene Mag ritte, 1938) - |
Après la fin du savoir absolu, il reste à faire résonner la voix pour suppléer l'éclat de la présence |
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Cette formulation vient à la fin du texte La voix et le phénomène. Après avoir très techniquement et professionnellement fait surgir l'essence de la phénoménologie husserlienne [l'intuition de la présence à soi dans le présent vivant] (c'est-à-dire la philosophie commentée à travers ses vieux signes), Jacques Derrida change de plan. Le voici qui annonce. Quoi? Quel événement? Il faut bien qu'autre chose supplée à l'éclat de cette présence qui s'achève, et cette autre chose est toujours (encore) une voix. Laquelle? Quelle autre voix? Inouïe nous dit-il. Rien ne peut la suspendre [comme Husserl prétendait suspendre le monde pour faire venir la conscience], aucune intuition ou intention ne peut la faire comprendre. Il faut passer par un couloir, un labyrinthe mal éclairé, une galerie mal sonorisée, où la phonè ne se laisse plus entendre, où ce que nous désirons croire se dérobe, où aucune inscription déchiffrable ne limite l'errance. Ça ne veut rien dire se dit-on avec un peu de tristesse. C'est une annonce creuse, une promesse qui ne promet rien - ou [ce qui n'est guère plus rassurant] une promesse qui promet autre chose que cette promesse. |
On retrouve les étranges objets sphériques posés près des serres de l'aigle dans d'autres tableaux (dont cette Annonciation). Ces objets sont incongrus. Ce ne sont ni des oeufs ni rien qui ait rapport à l'aigle. Aussi silencieux que l'aigle, ils ne nous disent rien. On a l'impression que, par opposition au titre donné au tableau, ils ont renoncé à la présence. Ce sont des voix mortes, éteintes, absentes, mystérieuses dans leur clôture sur elles-mêmes. Elles ne sont pas volubiles, elles n'ont pas d'éclat. Laissées par terre, personne ne les couve. On les a abandonnées comme des traces ou des marques. Et si on les ramassait? |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaVoix VD.KOO ProPostModerneBR.HGO U.Ctp Rang = NGenre = MJ - NA |
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