Partout, dans l'industrie, les services, l'entreprise, des réseaux transversaux d'innovation se mettent en place. La circulation des savoir-faire conditionne le développement et échappe à la maîtrise des pouvoirs politiques. Non seulement les techniques se transforment à un rythme accéléré, mais chacun, individuellement, doit réorganiser sans cesse son activité. L'émergence de l'Internet répond à ce besoin et le démultiplie. Les sociétés incapables de suivre ce processus deviennent obsolètes. Elles ne peuvent pas participer au développement ou s'effondrent (les régimes communistes).

Les individus doivent s'impliquer plus personnellement dans leur travail. Ils s'appuient sur des prothèses cognitives numérisées, de nouveaux systèmes de signes, des formes de régulation, des façons innovantes de penser en commun. On passe du cogito individuel au cogitamus, démocratique et communautaire, d'un lien social hiérarchisé à un espace mouvant, interactif, déterritorialisé, d'une organisation étatique à une démocratie immanente, du langage traditionnel à une sorte de surlangue [le code] que nul ne maîtrise.

Le dispositif mis en place peut être décrit comme un hypercortex d'un type nouveau, dont l'efficacité n'a aucune commune mesure avec le cortex biologique.

Définition de l'intelligence collective selon Pierre Lévy : une intelligence partout distribuée, sans cesse valorisée, coordonnée en temps réel, qui aboutit à une mobilisation effective des compétences (p29).

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Propositions

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