Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la déconstruction                     Derrida, la déconstruction
Sources (*) : Derrida, la Cabale               Derrida, la Cabale
Moshé Idel - "Jacques Derrida et les sources kabbalistiques", Ed : Galilée, in Judéités, Questions pour Jacques Derrida, 2003, p153

 

Illustration d'Andreas Dionysus Freher -

Moshé Idel. Article paru dans "Judéités, Questions pour Jacques Derrida", Ed Galilée, pp133-156

Yhvh

Jacques Derrida déconstruit, comme Aboulafia, le nom commun de dieu (Adonaï) pour laisser la dérive du nom suivre son cours (Yhvh)

Yhvh
   
   
   
Derrida, Dieu Derrida, Dieu
               
                       

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Adonaï est le nom courant de dieu, correspondant à la condition des juifs en exil. C'est un substitut de l'autre nom de dieu qui prévaudra lors de la rédemption (Yhvh, le tétragramme). L'ascension d'un des noms implique la destruction de l'autre.

Aboulafia se qualifie de Zacharie (Zakharyahu = celui qui récite le tétragramme). Il détruit linguistiquement Adonaï pour construire le tétragramme : de l'exil à la rédemption. Ainsi se compose le livre. Derrida, qui se qualifie d'Elie, précurseur du messie, déconstruit le texte commun, mais ce n'est pas pour écrire un livre. C'est pour une éthique impossible, infinie, incertaine, etc... : l'équivalent du nom de dieu.

Derrida peut être inscrit dans la lignée de la Cabale extatique, qui est un courant secondaire de la Cabale (le courant principal, théosophique, est plus logocentrique). Aboulafia désorganise la succession des lettres du texte. Il n'y a pas dans le texte un secret préexistant : l'interprétation va de l'interprète au texte. Par son activité mentale, c'est le mystique qui produit un nombre croissant de messages à partir d'une matière brute (le texte).

 

 

Jacques Derrida déconstruit le logocentrisme pour écrire l'autre texte. Il ne s'agit pas de mettre fin à l'exil, mais au contraire, en brisant la fascination qu'exerce le texte (Adonaï) de laisser la dérive (Yhvh) suivre son cours. Le texte est infini, il est à la fois dieu et la tora, il est indicible car on peut l'interpréter toujours plus.

 


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