Ce n'est probablement pas sans raison, même si avant lui Saadia Gaon (882-942) et Yehudah Halevy (1080-1141) avaient abordé le sujet. Abarbanel influencera l'oeuvre de base du Maharal (1512-1609), "L'Eternité d'Israël". Il a été ministre des rois du Portugal et d'Aragon.

Il a vécu lui-même l'exil du Portugal (1481) et d'Espagne (1492), et devait annoncer que le salut était proche pour aider ses contemporains. Il consacre trois oeuvres (publiées de 1496 à 1498) au messianisme, c'en est le premier théoricien. L'homme a mal utilisé sa liberté. La défaillance s'accentue. Aucune réforme sociale ne peut résoudre le problème. Seul Israël peut prendre le relais du plan de dieu.

Devant la souffrance du peuple, les sages spéculent sur la date de la fin, malgré les conseils d'abstention du talmud (Berakhot 97b). L'ont fait Saadia, Rachi, Bar-Hiyya, Nahmanide, et aussi Abarbanel. Ne pas ébranler la force de résistance du peuple.

Abrabanel pense que 1503 sera la date de la fin de l'exil. Pendant les années qui précèdent, le peuple juif subira la persécution et la mort. Le juif rejeté de la scène de l'histoire est supposé y revenir par l'eschatologie.