A propos de la "loi de Sota" (la femme adultère), (Nombres 5.12-31) qui stipule que la femme doit boire une mixture contenant le nom de dieu "fondu dedans" pour prouver qu'elle n'est pas adultère. (C'est une mixture dans laquelle on introduit un parchemin pilé, c'est-à-dire un mélange : eau + nom divin + poussière de la terre). Si elle meurt ou est enceinte, c'est qu'elle est adultère.

La question posée par la loi de Sota est : "Qui est le père?", ou encore : "Qu'est-ce qu'un père?" C'est le père qui porte cette incertitude sur la filiation. La mère ne peut y répondre [et probablement un test d'ADN ne le pourrait pas non plus]. On a recours à une étrange épreuve qui renvoie l'homme et la femme à une autre dimension : celle de l'écrit. La femme est symboliquement fécondée par un mélange d'eau, de poussière et de texte; peu importe le résultat de l'épreuve, qui sera certainement négaitf (décès ou grossesse sse déclarent rarement en quelques instants) : tous seront innocentés.

A noter que, pour un enfant, le fait d'être capable de manger et la paternité sont liés. En général, l'enfant réussit à manger seul au moment précis où il arrive à dire "Papa" (aleph-beth, aba). Ceci montre que manger est un tissu relationnel qui se constitue autour d'un objet.