Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 DERRIDEX

Index des termes

de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, texte, hors - texte                     Derrida, texte, hors - texte
Sources (*) : La pensée derridienne : ce qui s'en restitue               La pensée derridienne : ce qui s'en restitue
Pierre Delain - "Les mots de Jacques Derrida", Ed : Guilgal, 2004-2017, Page créée le 4 octobre 2005 Orlolivre : comment ne pas écrire?

[Derrida, le texte, le hors-texte]

Orlolivre : comment ne pas écrire? Autres renvois :
   

Derrida, écriture et archi-écriture

   

Derrida, le livre

   

Derrida, le texte quatrième

Derrida, citations, renvois

                 
                       

1. Il n'y a pas de hors-texte.

Tout part de cette formulation qui peut être lue comme une hypothèse, une thèse, un axiome, une proclamation (celle de la théorie derridienne de l'écriture), un acte de foi, ou encore une analyse, celle de la structure générale du discours, ou encore un postulat, celui de la post-modernité - mais Derrida récuserait sans doute ce dernier qualificatif. Cette phrase finalement peu réitérée dans l'oeuvre est devenue célèbre. S'Il n'y a pas de hors-texte, c'est aussi que Rien ne précède le texte, rien ne l'intitule. Certes, les textes se distinguent les uns des autres. Certes, on peut donner à chaque texte un nom propre conventionnel (son titre), on peut lui conférer un statut légitime et clos qu'on peut rapprocher de celui du livre, on peut reconnaître certaines procédures qui institutionnalisent sa position juridique et politique. On peut aussi, par le biais des éditeurs, des critiques et des préfaciers, individualiser chaque texte ou chaque extrait de texte. Il n'en restera pas moins que le texte est sans-bord, qu'il est impossible à isoler des autres textes. Jamais il n'est hors-contexte. Il n'y a pas de limite aux possibilités de renvoi, aux traces, aux transformations qui l'écartent de l'identité à soi. Toutes les structures de la "réalité" dite économique, historique, sociale, institutionnelle, politique, etc... sont impliquées en lui, à tel point qu'on peut le qualifier de texte-contexte. Il accueille en lui le référent, le réel; il les inscrit comme différance. Prendre cela en compte, c'est la déconstruction même.

Comme n'importe quelle science, la biologie est un texte. Sa particularité, qu'elle partage avec les sciences dites humaines, c'est que son référent (le vivant) peut être, lui aussi, lu et analysé comme un texte. Ce texte se produit lui-même (auto-reproductibilité du vivant) et le biologiste, qui le décrit (texte génétique) ou le traduit en langage courant, étant vivant lui aussi, fait partie du texte qu'il traduit. Il ne peut pas en donner une description externe, ou s'il en donne une, elle renverra à elle-même sur le mode autoréférentiel (structure de la fable). Cette circularité, qui altère toute axiomatique, confère aussi à ces sciences des pouvoirs singuliers.

 

2. Signature, nom.

Dès qu'un texte est signé, son auteur est mis au tombeau. Certes, son nom résonne toujours, on peut l'entendre, mais cette résonance est aussi une perte. D'un côté, un texte n'est lisible que si, derrière la signature, un nom propre s'oublie, se perd, se refoule. Mais d'un autre côté, il n'y a pas de texte sans un nom qui vienne le brouiller, entamer sa signification. Le texte est travaillé par l'illisibilité du nom propre. Cette illisibilité est masquée par la signature, voire par le titre. Ceux-ci font-ils, ou non, partie du texte? Leur position est ambiguë. Ils ne sont ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors. Comme éléments extérieurs (qui se veulent hors texte), ils commandent, ils cadrent, ils font bord, mais le texte résiste à leur autorité. Il est hanté, contaminé, voire ruiné par d'autres forces qui remettent en question la stabilité d'une loi ou d'une origine. Le texte promet une oeuvre, mais une autre loi, une loi de disjonction, la divise en interdisant tout rassemblement dans la présence.

 

3. Et le commencement?

S'il n'y a pas de hors-texte, il n'y a pas non plus de commencement. Certes il arrive que du texte se déclenche [ça arrive même sans arrêt], mais dans ce déclenchement, le texte n'est pas présent à lui-même. Infecté par des citations, incisé par des greffes, contaminé par d'autres matériaux, il est déjà, dès la première trace, plié, marqué par des phénomènes d'écho, de miroir, de duplication. Le chemin vers sa "propre" généalogie lui étant interdit, il s'étend, selon une logique du quart exclu, dans un pur espace d'écriture, un espace blanc, neutre, dépourvu d'aucune présence.

En jouant sur la typographie, en faisant chuter la signature, Derrida a voulu figurer/écrire cet espace dans Glas, ce texte hors-texte, entre-texte, indissociable des autres textes. Mais quand la signature tombe, le texte tombe aussi. Il ne reste finalement à personne. C'est un double deuil qu'il faudrait faire (celui de la signature, et celui du texte lui-même). Double deuil impossible, bien sûr, car la signature, elle aussi, reste. Le signataire d'un texte ne lui est pas extérieur. Il s'y résorbe, s'y efface, s'y enveloppe (comme on s'enveloppe, infiniment, dans un talith qui colle à la peau).

Quand, dans un livre, on fait précéder le texte "principal" par une préface, un avant-propos ou une introduction, on suppose que ce prologue liminaire (ni dans le texte, ni hors-texte) mettra le texte en marche. Ce qui, dans ce prologue, échappe au texte, est le lieu des commencements (khôra).

 

4. Dédoublements.

Il y a au moins deux textes (comme il y a deux écritures) : celui de la métaphysique, qui est clos (car toute trace est scellée dans des systèmes d'oppositions) et l'autre texte, imprévisible, dont la texture est irréductible et inouïe, qui engage un "qui", appelle une tâche et invite à l'errance. Les deux textes coexistent selon une structure de double marque - ce qui n'exclut pas le troisième ou le quatrième texte [celui de la dissémination].

 

5. Oubli.

Il arrive que le texte s'oublie. C'est le cas, dit Derrida, au cinéma, quand une dimension passionnelle indissociable du corps, des émotions, de la sensualité, de l'érotisme fait oublier ce qui travaille en lui : la trace. Cette fascination quasi-hypnotique enferme dans la présence. Mais le cinéma est aussi un texte, un lieu d'écriture, de montage et de citation, une œuvre interprétante soumise elle-même à interprétation. Quand le texte s'encrypte, se clôt sur lui-même, la trace scellée, innommable, ne peut plus se dire dans la langue commune; mais il peut aussi surgir de ce tombeau, dans un certain rire, une autre langue, discordante, désajointée.

 

6. Frayages.

Quand nous travaillons sur un texte (au sens le plus courant : philosophique, pictural ou autre) ou sur sa représentation actuelle, consciente (le discours), nous frayons un chemin, nous ouvrons une route, nous déclenchons un mouvement. Cette opération ne modifie pas le texte, elle le laisse intact, mais elle opère sur lui un travail de déconstruction, de réception, de résonance : elle produit l'autre texte.

S'il est impossible de déconstruire un texte de l'extérieur, si on le laisse intact en le lisant, alors d'où vient la déconstruction? Du texte même. Quelque chose se passe : une opération, une expérience, un événement. En s'affectant, le texte est affecté par l'autre (ce que Derrida tente de (re)produire artificiellement dans Glas ou dans ses nombreux quasi-dialogues). Et si je lis le texte d'un autre, pour faire droit à ce texte, je dois faire apparaître mon retrait.

 

 

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Propositions

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Le commencement est un déclenchement de texte, où la présence n'est jamais présente

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La texture du texte est irréductible

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La préface, qui n'est ni dans le texte, ni hors-texte, pose la question du hors-livre, du liminaire : une démarcation qui met le texte en marche (ce qui se lit de la dissémination)

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"Il n'y a rien hors du texte" - un texte ne doit être lu que dans sa texture propre, sans référent, ni signifié transcendantal, ni hors-texte

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Rien ne borde de l'extérieur l'expérience de la trace : tout est trace, il n'y a ni limite au renvoi, ni hors-texte

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Avancer qu'il n'y a pas de hors-texte, ce n'est pas se rassurer dans l'intériorité d'un dedans ou d'une identité à soi, c'est observer que le texte affirme le dehors

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"Il n'y a pas de hors-contexte"; déconstruire, c'est prendre en compte cette "structure a priori" dont l'analyse n'est jamais politiquement neutre

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Le texte accueille la référence comme différence; il inscrit la différance - qui, elle aussi, est référence - dans la présence

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La pensée n'est à personne car, depuis le commencement, le texte est citation

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Ecrire veut dire greffer : incisions violentes de citations dans le texte, qui en contaminent le contenu

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Un texte est un système de racines dont la généalogie lui est interdite

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Dans une conception moderne du texte et de l'écriture, il n'y a ni préface, ni programme, ni rien qui précède le texte

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La textualité intervient dès la première trace, qui déjà se marque de duplication, d'écho, de miroir

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Il y a deux textes - le texte courant et l'autre texte, comme il y a deux écritures

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La déconstruction a une structure de double marque (double lecture, double écriture et double science) : l'une intérieure au logocentrisme (système d'oppositions), l'autre extérieure

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La tâche urgente, c'est d'inscrire une trace dans le texte tout en faisant signe vers un autre texte

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L'une des thèses inscrites dans la dissémination, c'est qu'une écriture résiste aux effets de sens, de contenu ou de thème auxquels on tend couramment à la réduire

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La loi de la promesse est la loi du texte : la disjonction, qui interdit le rassemblement de l'être dans la présence

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[Derrida, le quatre, le texte quatrième]

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Un titre est le nom propre d'une oeuvre ou d'un texte qui, en étant dedans et dehors, garantit conventionnellement son identité

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Un titre borde et cadre un texte : sa voix commande de haut, elle assourdit et suspend

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Un livre est comme une bibliothèque : il rassemble en une unité, un lieu stable et institutionnel, des textes auxquels il confère un statut légitime, une position juridique et politique

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Rien ne saurait intituler un texte

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Une signature n'est qu'un artefact, le simulacre d'une présence : ni tout à fait dans un texte, ni tout à fait dehors, elle est impossible à prouver

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Un texte ne se laisse lire ou écrire que s'il est travaillé par l'illisibilité d'un nom propre; que si, en touchant à la signature, le nom résonne et se perd

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Dans la guerre à mort pour la signature, le texte, qui ne reste à personne, bat dans un lieu nourricier, une cavité utérine (colpos)

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Le système du signifiant entretient un effet de cadre, une logique du quart exclu où se dérobe la restance du texte

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Il y a, dans le texte ou l'écriture, une instance qui engage, acquiesce, interroge, un "Qui" d'avant toute autonomie possible du sujet : ni subjectif, ni humain

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L'événement mallarméen décrit la structure même du texte : son contenu n'est autre que l'espace de l'écriture

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Par une extension réglée du concept de texte, la dissémination inscrit une autre loi des effets de référence : dans le texte, le réel sort de son trou

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Tout texte, toute signature opère comme la police par rapport au droit : réitération d'un acte violent qui ruine les distinctions sur lesquelles il s'appuie!

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Pour faire droit au texte d'un autre, je dois assumer son défaut, faire apparaître mon retrait depuis son retrait

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En ne renvoyant qu'à sa propre écriture tout en se consumant dans la lecture d'autres textes, l'opération textuelle derridienne met en question l'unité du livre

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La dimension passionnelle du cinéma, indissociable du corps, des émotions, de la sensualité, de l'érotisme - fait oublier le travail du texte

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Il ne faut pas opposer le film-image au livre-texte : un film est aussi texte, et un livre est aussi image - dans les deux cas, l'oeuvre est une interprétation soumise à interprétation

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La déconstruction ne s'"applique" jamais de l'extérieur; c'est l'expérience qu'un texte fait de lui-même, sur lui-même

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Le texte r(est)e - tombe, la signature r(est)e - tombe - le texte. La signature reste demeure et tombe. Le texte travaille à faire son deuil. Et réciproquement

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La déconstruction d'un texte littéraire n'est pas une traduction, mais un geste qui laisse résonner, sonner comme un glas le texte de l'auteur, en s'effaçant devant lui

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La tâche du commentateur-déconstructeur est de laisser intact le texte qu'il commente, tout en l'envahissant, l'infectant, le parasitant, le co-signant

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Le vivant, ce texte qui ne renvoie qu'à des éléments du texte, ne peut être traduit que par les produits de sa propre traduction - c'est la structure de la fable

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[En analysant leur ultime référent, le vivant, comme un texte, la biologie et les sciences humaines altèrent l'axiomatique même qui sous-tend leurs énoncés]

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Au texte des sciences de la vie, commun au vivant et au biologiste qui les énonce, s'attachent des pouvoirs tout à fait singuliers

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Entre la clôture du livre et l'ouverture du texte, un mouvement d'errance répète l'époque du livre et donne à penser son retour

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Nous appelons discours la représentation actuelle, vivante, consciente d'un texte dans l'expérience de ceux qui l'écrivent ou le lisent

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Dans le texte sans voix de la métaphysique, la trace est scellée, innommable; on ne peut que l'affirmer dans un certain rire, partout et toujours

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Le texte philosophique opère comme machine d'écriture, où des propositions typées et enchaînées représentent cette autre pièce de la machine : l'"intention" de l'auteur

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Ce qui se passe dans "Glas", c'est que le texte se met à produire son propre langage, qui émerge comme une mutation monstrueuse, sans tradition ni précédent normatif

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[On ne peut lire "Glas" qu'en multipliant les renvois : au même livre et à d'autres, au même signataire et à d'autres, au hors-texte indissociable du texte]

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La peinture de Valerio Adami est, comme le travail de Jacques Derrida, un texte

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[Par son oeuvre, Jacques Derrida déclare : "Voici mon talith", "Me voici l'homme au talith"; il fait du texte signé de son nom un talith]

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La différance de Derrida suppose une réception de texte(s) comparable à celle de la Cabale

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La Cabale fusionne l'auteur (Dieu) et le livre (la tora), tandis que Derrida résorbe l'auteur dans le texte, lui conférant son infinité

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La déconstruction derridienne résulte de la sécularisation des théories de la Cabale sur le texte

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