Les sociétés postmodernes multiplient les procédures et les normativités. Cela vaut, par exemple, pour la construction européenne, mais aussi pour le système-Internet, qui se développe en contournant la question de la loi mais en fabrique d'innombrables sous forme de codes et de régulations diverses. Les enjeux éthiques et politiques n'y prennent pas la forme de combats politiques, mais de tensions et de normativités concurrentes.

Le rapport à la norme est fondateur pour Internet. Le réseau est né en mettant en oeuvre une norme d'écriture (html). Qu'on s'en rende compte ou non, tout monde virtuel repose sur la stabilité relative d'un système normatif. Aujourd'hui l'interrelation entre les différentes normes occupe des centaines de milliers de personnes qu'aucun chef d'orchestre ne coordonne. Chaque système est instable, chaque système doit être réadapté en permanence pour garantir la continuité du fonctionnement des réseaux. Ceux-ci n'ont pas de dieu, et la raison y prend la forme d'une dissémination chaotique.

Pour faire face à ces contraintes, l'Internet tente de mettre en place des formules de gouvernance dont l'universalité peut entrer en concurrence avec celle des Etats.

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Propositions

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