Le mot "technique" peut désigner le hard ou le soft, mais aussi des savoir-faire, des comportements, des conduites, des systèmes de causalité. On peut s'interroger sur l'essence de ces dispositifs. Est-elle machinique, ou n'a-t-elle au contraire rien de technique, comme l'affirme Heidegger? Est-elle discours, paroles, écriture, temps (accéléré ou reporté), lien social, esprit, etc...., ou simplement supplémentarité, néguentropie mécanique?
Si dès l'origine, la technique est dans l'homme, il n'y a pas de pensable pur, non technique. Le technique rejoint le non-technique, comme dans l'Internet. Cela vaut pour tout rapport à l'objet.
Il s'est pourtant passé quelque chose depuis le 19ème siècle. La fin d'un certain rapport au langage affecte aussi la technique. La reproduction se généralise. Sous forme de code, elle envahit la loi. Les appareils pénètrent au coeur du réel, y compris dans les arts graphiques (cubisme, futurisme) et au cinéma. Avec le téléphone et ses dérivés (Internet), la présence sous toutes ses formes est menacée (la voix comme l'aura).
L'expérience de l'Internet affecte la forme même de la conversation.
La technologie prend la suite de la théologie ou de quelques utopies.
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