Ce qui nous met sur un chemin nous a été envoyé. Il vient des tout premiers temps, d'un lieu où toute histoire se détermine. La production est destin, la technique et aussi l'arraisonnement de la technique moderne, sont des envois du destin.

L'homme dans tout son être est toujours régi par le destin du dévoilement. Il ne devient libre que pour autant qu'il devient un homme qui écoute, non un serf que l'on commande. Tout dévoilement vient de ce qui est libre, va à ce qui est libre et conduit vers ce qui est libre. La liberté est ce qui cache en éclairant et fait apparaître le voile comme ce qui cache; elle est le domaine du destin qui chaque fois met en chemin un dévoilement.

La technique n'est pas la fatalité de notre époque. Il y a un destin du dévoilement. Quand nous nous ouvrons à l'essence de la technique, nous nous trouvons pris dans un appel libérateur. L'homme peut percevoir comme sa propre essence son appartenance au dévoilement. Certes il y a danger de se tromper. Mais l'arraisonnement est le danger suprême, que l'homme lui-même ne soit plus pris que comme fonds.