Cette formulation équivaut à celle-ci : L'essence de l'homme est en même temps son existence. En effet la compréhension de l'être n'est pas contemplative. On ne peut pas séparer existence et connaissance. L'être qui se révèle à l'humain (Dasein) n'apparaît pas sous forme de notion théorique qu'il contemple, mais de tension intérieure, du souci que le Dasein prend à sa propre existence.

Comprendre l'être, c'est exister de manière à se soucier de sa propre existence.

Cette transcendance vers le monde est fondée sur la finitude, qui contient le principe même de la subjectivité du sujet. La conscience n'est possible que parce qu'il y a finitude.

Les choses au milieu desquelles l'homme existe sont objets de soin, de sollicitude. Elles invitent au maniement. Ce sont des ustensiles. On y accède par l'usage. Le maniement (ou utilisabilité) est l'effectuation de leur être, "en vue de" quelque chose, dans une structure de renvoi. L'oeuvre est faite pour quelqu'un : dans toute utilisation, la totalité du système des renvois est comprise. Elle ne peut s'achever que dans un "en vue de soi-même" qui est spécifiquement humain.