C'est une question dont on aimerait bien se débarrasser. S'il n'y avait pas de vérité, ou si elles étaient multiples, relatives, la vie serait plus facile. Le problème est que la difficulté ne nous lâche pas. Nous ne pouvons ni marcher, ni penser, ni dire un mot sans qu'il en soit quelque part question. S'il y a de l'être, il y a de la vérité (elle est comme l'huile d'olive, elle remonte toujours à la surface). Quoiqu'on fasse, dès lors qu'on est impliqué dans la subjectivité, on la doit.
A priori, la voix n'a aucun rapport avec la vérité. Celle-ci peut avoir rapport au sens, au symbole, à la forme d'un énoncé, etc... mais pas à ce substrat matériel qui ne la porte que superficiellement! Et pourtant... La voix, quand elle s'entend au plus proche, la trahit. De quoi s'agit-il au juste? D'une intériorité, d'une attente, d'une révélation. On n'accède pas à ce genre de vérité par le savoir, pas même celui de l'histoire de l'art.
La vérité est si problématique que certains l'appellent Dieu.
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