On part de l'art classique, où fonctionnent quelques règles académiques assez bien établies. Regroupons les sous l'étiquette de perspective illusionniste. Elles ont été secouées par un triple tremblement de terre, si violent qu'on en arrive à se demander si l'art y a survécu.

- modernisme : une compulsion irrépressible à écarter toutes les conventions pour aller dans le sens d'un art de plus en plus abstrait (ce qu'a voulu montrer Greenberg).

- dadaisme : mise en question radicale de tout fondement.

- contemporain : extension illimitée du champ de l'art jusqu'à son propre effacement.

Après cela, le 20ème siècle étant clos, nous constatons que l'illusionnisme n'a pas disparu, mais qu'il est devenu vocal. C'est comme si ces trois tentatives avaient à la fois réussi ou échoué. Réussi car le domaine harmonieux des Beaux-Arts s'est définitivement fissuré. Echoué car le nouvel art ne s'est dégagé d'un point de fuite (visuel) que pour en instaurer un autre (vocal) peut-être encore plus aliénant; et les anciennes règles académiques se sont transmises, qu'on le veuille ou non.