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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, ses livres | Derrida, ses livres | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Jacques Derrida - "La vérité en peinture", Ed : Flammarion, 1978, | La vérité en peinture (Jacques Derrida, 1978) [VEP] |
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Table
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Ce livre de 436 pages, publié en 1978, est organisé sous l'égide du quatre - qui est le chiffre préféré de Jacques Derrida depuis La Dissémination. Il y a donc quatre parties; la première partie (Parergon) étant elle-même divisée en quatre, et l'avant-propos intitulé Passe-partout étant lui aussi divisé en quatre. Mais cela n'empêche que, à y regarder de plus près, le texte contient six éléments différents, et même sept si l'on ajoute Economimesis : - p3 : un avertissement, - p5 : un avant-propos intitulé Passe-Partout écrit en 1978. Cet avant-propos renvoie aux huit thèses d'Hubert Damisch publiées en 1977 dans Macula, lequel Damisch renvoie lui-même abondamment à Jacques Derrida dans son livre intitulé Le Jugement de Pâris. - p19 : 1. Parergon, texte composé à partir d'un séminaire commencé en 1972 et déjà partiellement publié en 1974, divisé en quatre parties : - p21 : I. Lemmes - p44 : II. Le parergon - p95 : III. Le sans de la coupure pure - p137 : IV. Le colossal - p169 : 2. + R (par-dessus le marché), un texte rédigé pour une exposition de Valerio Adami intitulée le Voyage du dessin (mai 1975). - p211 : 3. une présentation du travail de Gérard Titus-Carmel pour une exposition au Centre Pompidou en mars-avril 1978, sous le titre de Cartouches, - p291 : 4. Restitutions, De la vérité en pointure, à propos du commentaire fait par Meyer Schapiro du texte de Heidegger, L'origine de l'oeuvre d'art, et des souliers de Van Gogh. La première partie de ce texte est parue dans le numéro 3/4 de la revue Macula (1978), à l'intérieur d'un ensemble intitulé Martin Heidegger et les souliers de Van Gogh. Ce texte, écrit sous la forme d'un polylogue dont toutes les voix sont celles de Jacques Derrida, donne son titre au livre et le clôt. Il fait le lien entre la première partie (Kant), les artistes (ceux déjà cités + notamment Cézanne) et l'ensemble. - le dernier élément a été publié séparément en 1975 sous le titre Economimesis. Si l'on examine son contenu, il pourrait être intercalé dans le présent recueil après la page 135. Le quatre, ce dédoublement du deux, n'est donc qu'un prétexte aux suppléments et suppléments de suppléments : (4 + 1), (4 + 2), (4 + 3), etc...
Derrida aurait souhaité intituler ce livre Du droit à la peinture [en liaison peut-être avec une série de textes de la même époque qui seront publiés sous le titre Du droit à la philosophie]. On peut imaginer qu'il ait voulu mettre en question, parallèlement, le système de l'art et celui de l'université. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait? Pourquoi a-t-il préféré cet extrait d'une lettre de Cézanne à Emile Bernard : Je vous dois la vérité en peinture, et je vous la dirai? Parce que, comme il le prétend, le titre aurait été trop ambitieux (p4)? Peut-être. En tous cas le titre retenu insiste sur la performativité de la peinture ou de l'acte de peindre. S'il y a vérité, elle n'est pas constatée, mais promise - et cette promesse déborde le discours de toutes parts. S'il y avait un droit à la peinture, il supposerait une loi qui en marquerait la limite (p15) - une limite que Derrida analyse sous tous les angles, la qualifiant de trait ou de parergon, et qui pour lui est toujours divisible ou déconstructible. Or la phrase de Cézanne inaugure un "contrat pictural" où la vérité promise, si elle se "dit", ne se "dit" que par l'acte de peindre, en tant qu'il franchit les limites. Avant d'évoquer chaque texte en particulier, examinons la logique d'ensemble du recueil, La Vérité en peinture. Il part de l'idiome, qui aura été là avant même le Premier Moteur divisé (p6) pour aboutir au secret, ce reste crypté dont tout part (p436). Tout ce passe comme si, en posant la question de la peinture, on s'interrogeait aussi sur la question du déclenchement, de l'origine de l'origine.
0. Avertissement et avant-propos. La vérité en peinture peut s'entendre dans au moins quatre sens, et beaucoup plus encore, de même que le livre est divisé en quatre parties, et même plus, et qu'il est le prolongement d'un autre recueil, La Dissémination, qui contient aussi quatre articles (pas moins). Quatre est le chiffre derridien, celui de la supplémentarité - or justement la peinture vient en plus, celle de Cézanne, celle de Van Gogh, celle d'Adami, sans parler des boîtes de Gérard Titus-Carmel, de leurs titres et de leurs cartouches qui mettent à mort leur modèle.
1. Le premier texte de ce recueil, intitulé Passe-partout, semble s'unifier autour d'un chiffre, quatre. Quand Jacques Derrida s'expose à la grande tradition de l'esthétique, on peut s'attendre à ce qu'il la prenne par ses marges. Le lien entre Kant / Heidegger et la formule que nous proposons à partir de ce texte : Il y a oeuvre d'art quand la différance est impossible à arrêter ne va pas de soi. Comme le parergon, les marges de l'oeuvre sont doubles. Elles soutiennent et débordent. Elles font trait, mais se retirent. L'oeuvre, à son tour, ne se reconnaît comme telle que dans l'espacement. Elle ne se donne pas comme telle, mais dans un mouvement, un entrelacs,
4. Pourquoi avoir ajouté au titre de ce texte, Restitutions, un sous-titre, De la vérité en pointure? Que vient faire cette pointure, alors qu'il est question de godasses informes? La pointure est une série de pointes, un entrelacs, un parergon nu, entièrement dépouillé, un pur supplément, un reste, un rien.
---------------------------- Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :
[On ne peut arrêter le mouvement de sérialité différentielle des tableaux de chaussures de Van Gogh]
Jacques Derrida signe "Ich", l'homme hébraïque, mais comme un chiasme : inversé, disloqué, disséminé
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Sources DerridaBiblio 1978_VEPAAA YYA.1978.Derrida.JacquesGenre = - |
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