Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Art, figurabilité                     Art, figurabilité
Sources (*) : En art, la figure défigure               En art, la figure défigure
Georges Didi-Huberman - "Devant l'image, question posée aux fins d'une histoire de l'art", Ed : Minuit, 1990, p15

 

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Ah, l'art? Que des apories!

[L'art est un travail sur la figurabilité]

Ah, l'art? Que des apories!
   
   
   
Georges Didi - Huberman Georges Didi - Huberman
                 
                       

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Un objet d'art se présente, il est présentation. Notre regard se pose sur lui. Avant même de lui attribuer une signification, nous l'éprouvons comme une énigme, nous cherchons ce qu'il cache. Nous prenons en considération ce que nous voyons, et aussi ce qui nous est présenté mais que nous ne voyons pas. Par analogie avec la figurabilité de Freud, Georges Didi-Huberman parle de présentabilité. Il distingue d'un côté la vision courante, et de l'autre côté le visuel : une dimension qui ne s'appuie pas sur un savoir, qui n'est pas placée sous la tyrannie du visible (le système organisé des codes en vigueur) ni du lisible (le système qui attribue à chaque objet vu un sens, comme dans l'iconologie traditionnelle de l'histoire de l'art). La beauté, comme la représentation de la nudité, exige un travail psychique sur la figurabilité, qui n'est possible que sur le fond d'une menace, d'une inquiétude, d'une horreur de la castration. Le regard suppose que l'objet visuel soit investi par le désir.

Quand l'artiste travaille sur la figure, ce qui compte n'est pas le figuré, mais le mouvement dynamique qui intègre, dans l'image, le défiguré. Ce phénomène vaut pour toutes les formes d'art, toutes les cultures : il est anthropologique. La peinture chrétienne l'a porté jusqu'au mystère, en usant de tous les moyens qu'elle a pu trouver, des fonds dorés ou abstraits aux taches de couleur jetées à la place du sang.

Pour analyser ces phénomènes, le théoricien de l'art doit inventer une autre iconologie qu'Hubert Damisch qualifie d'analytique, une iconologie qui fasse sienne l'hypothèse de l'inconscient.

 

 

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Propositions

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[L'énigme de la figure, c'est qu'elle cache la chose et aussi y donne un accès, quoique détourné, déplacé]

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[L'artiste travaille sur ce qui, dans la figure, est défiguré]

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Pour une iconologie faisant sienne l'hypothèse de l'inconscient, une pensée ne peut devenir visible, dans le rêve comme dans l'art, que sous condition de figurabilité

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[Il y a deux régimes du voir : la vision, organisée selon les normes courantes, et le visuel, indice ou symptôme d'une figuration non codifiée]

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En nous désaisissant des conditions normales de la vision, l'image d'art nous fait revenir à ce qui conditionne le regard : le "visuel"

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Entre le régime normal du monde visible (figuration) et la capacité humaine à la figurabilité s'ouvre une césure anthropologique

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Un "objet visuel" est un objet investi par le regard d'une valeur de figurabilité

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On appelle "nudité artistique" le produit d'un travail psychique qui fait penser ensemble (1) la beauté d'un corps visible (2) la blessure qui l'ouvre, sa cruelle effraction

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On ne peut pas regarder un Nu botticellien comme une forme idéale de l'art : il n'est figurable que sur le fond d'une menace, d'une inquiétude mortelle

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La couleur jetée sur l'image du Christ en croix invoque le mystère de sa figurabilité

 


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