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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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A présent, tout art est photographique | A présent, tout art est photographique | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Une mémoire hante l'image | Une mémoire hante l'image | |||||||||||||||
Hubert Damisch - "Voyage à Laversine", Ed : Seuil, 2004, p86 | La photographie, ce miroir doté de mémoire, est le guide du peintre |
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La formule "guide du peintre" est de Léonard de Vinci. Donnant de la peinture une image inversée, le miroir permet de faire ressortir ses défauts, de la voir comme si elle avait été peinte par un autre. Delacroix assignait la même fonction à la photographie. Il n'est d'image spéculaire que pour celui qui y regarde (dit Léonard) [un sujet] : le circuit spéculaire suppose une mise à distance qui obéit à de strictes contraintes topologiques. La photo d'un tableau donne à voir à quoi il "ressemble" (dit François Rouan) - malgré les dispositifs techniques dont elle dépend pour le saisir (p82). Plus qu'une question de reproduction, c'est une question de semblant. Mais il ne s'agit pas ici de refléter la nature ou le monde extérieur, comme le pensait Delacroix, mais le tableau lui-même (p88). Il n'est pas question d'imitation, mais de ressemblance : la photo peut ressembler à un tressage de Rouan, pas l'imiter (p89). "La tresse déjoue toute adéquation" (François Rouan), surtout quand elle est dédoublée, ce qui introduit une marge de jeu dans le tableau (p90). François Rouan peut intriquer jusqu'à six toiles, ce qui brouille toutes les pistes. On ne sait plus où on en est. D'où l'utilité du miroir ou de la photographie : une fonction de lissage ou de montage, qui donne à voir un certain objet qui n'est pas vraiment la peinture (p93), car ce que donne à voir la peinture n'est pas superposable à ce que donnent à voir d'elle le miroir ou la photographie. |
Dans cette fonction de guide du peintre, le miroir ou la photographie, dit Damisch, fabrique, ou autorise, ou instaure un regard. Quel regard? Celui de la reproduction. Ainsi le peintre (François Rouan) se guiderait-il sur une reproduction lissée, aplatie de son oeuvre (laquelle oeuvre, en tant que tresse ou empreinte, résiste à toute reproduction) pour en évaluer l'effet et aussi et surtout pour s'assurer de l'inadéquation qui fait que l'oeuvre (le genre d'oeuvre que fait Rouan) est strictement irreproductible. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Damisch ArtPhoto VA.ROP ProMemoireRF.LLI T.peinture Rang = OGenre = - |
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