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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Au centre du cinéma, la voix | Au centre du cinéma, la voix | ||||||||||||||||
Sources (*) : | La voix coupée du corps | La voix coupée du corps | |||||||||||||||
Michel Chion - "La voix au cinéma", Ed : Cahiers du Cinéma, 1982, p118 - |
Le cinéma révèle la non-coïncidence originelle entre le corps et la voix |
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Le cinéma parlant est dualiste. Il y a d'une part le corps filmé, d'autre part la voix enregistrée, et les deux ne coïncident pas. Le cinéma en est la cicatrice. Il révèle que l'opération de collage, de greffe de la voix sur un corps, c'est-à-dire de structuration du sujet dans le langage, n'est jamais totalement réussie. La personne est une totalité reconstituée (une voix, une image, une odeur, etc...), le résultat d'une opération, d'une synchronisation. En inscrivant les éléments sur des supports séparés, le cinéma marque la place de ce qui ne colle pas. Il tente de re-synchroniser ce qui est dissocié. Il n'y a pas de vérité du son d'origine : c'est toujours une reconstitution, un fantasme, un rêve d'unité. On tente de donner corps à cette coïncidence en filmant la bouche, ce qui n'assure pas de la vérité, mais autorise à croire. Pour Marguerite Duras, le vissage des voix sur les corps est une tricherie. Elle les dévisse et les fait errer dans India Song. Les exigences obsessionnelles de synchronisation ne sont que du ficelage. Le cinéma joue de l'être humain comme corps disloqué, marionnette, burlesque (Charlot ou les Marx Brothers), tout en respectant certaines barrières (sexe, génération, récit) afin que ce soit supportable. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Chion CinemaVoix CE.KJJ VoixCoupureWB.LEE Q.coupure Rang = OGenre = MH - NP |
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