Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

 
   
Platon                     Platon
             

 

-

Page créée par le scripteur le 22 avril 2006

[A partir de quelques dialogues de Platon]

   
   
   
                 
                       

logo

 

- Bibliographie de et sur Platon.

 

L'idixation de l'oeuvre platonicienne ne peut être que partielle et locale. Son unité est problématique, sa diversité impressionnante. Souligner quelques résonances avec certains aspects du projet Idixa est déjà une tâche immense. Platon nous facilite un peu la tâche, car si son interlocuteur est unique, il le fait représenter par une multitude de voix (la sienne, celle de ses interlocuteurs, et d'autres comme celle du démiurge ou celle de son démon). Il n'est pas si scandaleux d'en ajouter quelques'unes. Si Platon semble croire en la possibilité de la connaissance de soi, il déclare aussi qu'il ne sait rien (ce qu'il reconnaît pour toutes sortes de choses, par exemple la khôra). Etant moins sages que lui, nous nous appuyons sur ce savoir minimal, ce qui est une façon de poursuivre sur le chemin de son ironie.

Un savoir qui fasse le bien, qui n'en rêverait? Et si, de plus, il était beau, qui s'en plaindrait? Selon Platon, un tel savoir passe par l'idée. Il vise moins la vérité que le juste. Etant donnée l'obscurité qui règne dans nos cavernes, nous n'y accédons que par la dialectique, et certainement pas par l'image. Tout cela n'est-il pas directement à l'opposé de l'expérience contemporaine?

Si Dieu ou l'âme fabriquent des idées, l'homme est limité à quelques arts (qui sont en réalité des techniques).

Propositions (les têtes de parcours sont entre crochets)

--------------

-

[Déclarer : "Il y a là Démiurge", c'est instituer son oeuvre, son tombeau et sa promesse, qui est d'abord promesse de survie du monde]

-

[Platon, la khôra]

-

En vidant les images de leur pouvoir d'incarnation, Platon en fait des métaphores de la mort, incapables de combler aucun manque

-

Dans la mesure où la voix est utilisée en musique et s'adresse à l'ouïe, c'est en vue de l'harmonie qu'elle nous est donnée

-

Quand je cherche la vérité, je ne m'entretiens qu'avec une seule voix, tandis qu'avec la foule je ne converse même pas

-

Il y a trois types de production : la forme ou l'idée (par Dieu); l'objet concret (par l'artisan); l'image imitée (par le peintre ou le poète)

-

Des biens qui nous échoient, les plus grands sont ceux qui nous viennent par le moyen d'un délire, dont assurément nous sommes dotés par un don divin

-

A l'égard du corps comme de l'âme, il y a deux façons de se comporter : en s'acquittant d'un service pour aller à l'objet du désir; ou en faisant le bien sur la base d'un savoir

-

Notre âme ressemble à un livre : un scribe y inscrit des sensations selon la mémoire, et un peintre y peint selon les images correspondant aux paroles

-

Le vrai mérite d'un juge est de dire des choses justes, tandis que celui d'un orateur est de dire la vérité

-

L'écriture conduit les hommes à chercher la connaissance au-dehors et non pas en eux-mêmes

-

Le "démon de Socrate" est une voix qui lui interdit de fuir après qu'il ait commis une faute

-

Depuis Platon, l'image hante la philosophie comme la figure du mort hante le criminel

-

Dans la république idéale, il faudra rejeter toute imitation, qu'elle soit peinture, poésie ou tragédie

-

La théorie platonicienne de la mimesis assigne à l'image une origine dans l'ordre de la nature ou de la vérité pour mieux la destituer en dénonçant son incapacité

-

Depuis Platon jusqu'aux Lumières, c'est à propos de l'idée de justice que doit être tranchée la question de l'idée en général, et aussi celle du droit

-

Une voix divine ou démoniaque enjoint à Socrate de soutenir la loi et la justice, de stimuler comme un père ou un frère chaque citoyen

-

Lire les dialogues platoniciens, c'est faire l'épreuve de la diversité irréductible des savoirs humains et se mettre en recherche d'une parenté possible entre ceux-ci

-

Il existe une dénomination originelle correcte appartenant naturellement à chaque réalité, la même pour tous indistinctement, Grecs et Barbares

-

La voix est d'une multiplicité infinie tandis que les lettres, qui sont en nombre fini, peuvent s'organiser en un système unique : l'écriture

-

En grec, "pharmakon" signifie la peinture dans le sens de couleur, teinte artificielle

-

Les arts d'imitation sont les plus éloignés de la sagesse, et leur plus grand méfait est qu'ils sont capables de contaminer même les sages

-

Pour renverser le pouvoir, l'ironie socratique précipite un "pharmakon" au contact d'un autre ou retourne sa surface

-

L'art oratoire partage la parole avec d'autres arts; il a pour objet la capacité de persuader, sans se préoccuper de la justesse ni de la justice de ce dont il persuade

-

L'inversion du pharmakon est à l'origine de l'épistémé, du logos et de la soumission à la loi

-

L'image est le fantôme transitoire de quelque autre objet qu'elle reproduit, mais qui ne lui est pas propre

-

L'art oratoire n'est pas un art, mais un savoir-faire qui produit du plaisir

-

Pour Platon, le moment de la mort est celui de la philosophie même : quand l'âme, ne se rapportant plus qu'à elle-même, se sépare du corps

-

Quand l'âme se sépare du corps, elle se donne la mort - un don qui, selon Platon, n'entre dans aucun échange, aucun commerce de la vie

-

Il y a deux sortes de beau : celui qui donne le plus de plaisir ou d'utilité; celui qui respecte un certain ordre

-

N'étant rien qui soit au monde, le nom "cendre" peut, en se donnant, ouvrir à l'au-delà de l'être

-

Il arrive un moment où le Démiurge platonicien ne fait rien; c'est alors, dans ce désoeuvrement, cette destitution ou cette mort symbolique, qu'il fait oeuvre

-

Après le moment inaugural de l'idée "Moi, Platon, je suis la vérité" vient le devenir-femme de l'idée - qui la rend insaisissable, écarte la vérité, la met à distance

-

Pour interpréter la corruption du "Geschlecht" comme chute, malédiction, Heidegger doit présupposer un lieu originel, univoque, qu'il hérite de Platon et du christianisme

-

La khôra est la place indestructible qui fournit un lieu à toute chose, et fait affirmer comme une nécessité que tout ce qui est doit être quelque part

-

L'aveugle, comme le dessinateur, se sert des mains pour échapper à l'obscurité, tandis que les prisonniers de la caverne platonicienne font appel aux idées et à la voix

-

La puissance disséminatrice de la mimesis est méconnue par la "mimétologie" - ce système de miroirs compris dans la structure de l'ontologie

-

La sagesse de Socrate est celle de celui qui sait qu'il ne sait pas, et qui fait savoir à ceux qui se croient sages qu'ils ne savent pas non plus

-

De l'autre côté de l'écran d'ordinateur, une sentence de mort est tenue en réserve, proférée par un interlocuteur retiré, invisible et sans visage

-

La parure est une pratique malfaisante et mensongère, une duperie au moyen d'arrangements, de fards, de vêtures, de façon à s'attirer sur soi une beauté d'emprunt

-

La philosophie repose sur une série d'antinomies que, en tant que communauté de responsabilités, elle doit penser

-

La philosophie se répète comme projet à travers le langage de sa crise - qui appartient à une logique de l'opposition, de la décidabilité

-

Entre nous, tout n'a-t-il pas commencé par une reproduction? [Devant Platon, qui montre la voie, c'est Socrate qui écrit]

-

Du point de vue de la raison calculatrice, l'alliance entre exigence de souveraineté et exigence inconditionnelle de l'inconditionné paraît indissociable, irréductible, absolue

-

Le secret de la responsabilité, c'est qu'elle donne la mort à des mystères plus anciens qu'elle refoule, incorpore, subordonne; elle les veille, elle en porte le deuil

-

La dialectique socratique est un exorcisme qui protège de la crainte de la mort par la controverse et la parole vive de l'autre

-

Tous les rationalismes sont souverains : leur moment inaugural est un pouvoir de connaître qui s'accorde, par principe, inconditionnellement, au-delà de l'être, à l'idée de Bien

-

Le démiurge de Platon est un dieu artisan, un faiseur d'oeuvre, mais c'est aussi un dieu désoeuvré, impuissant et mourant

-

Avant la naissance du ciel et des éléments, il faut supposer une sorte d'être difficile et obscure, ni sensible ni intelligible, réceptable et nourrice : la khôra

-

Il y a trois sortes d'art : l'art qui se sert de la chose, l'art qui la fabrique, l'art qui l'imite

-

En désincarnant le sujet, l'Internet favorise une vision radicalement idéaliste du monde

-

Gorgias, ou De la Rhétorique (Platon) [Gorgias]

-

Phèdre, ou De la beauté (Platon) [Phedre]

-

Philèbe, ou Du plaisir (Platon) [Philebe]

-

La République, ou De la Justice (Platon) [Republique]

-

Apologie de Socrate (Platon) [Apologie]

-

Cratyle, ou De la Rectitude des Mots (Platon) [Cratyle]

-

Timée, ou De la nature (Platon) [Timee]

-

Le Tombeau du Dieu artisan (Serge Margel, 1995), précédé d'une préface de Jacques Derrida sous le titre "Avances" [LTDDA]

-

Bibliographie des dialogues de Platon

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Platon
PlatonCheminements

AA.BBB

FL_PlatonCheminements

Rang = zQuois_Platon
Genre = -