- Bibliographie de et sur Platon.
L'idixation de l'oeuvre platonicienne ne peut être que partielle et locale. Son unité est problématique, sa diversité impressionnante. Souligner quelques résonances avec certains aspects du projet Idixa est déjà une tâche immense. Platon nous facilite un peu la tâche, car si son interlocuteur est unique, il le fait représenter par une multitude de voix (la sienne, celle de ses interlocuteurs, et d'autres comme celle du démiurge ou celle de son démon). Il n'est pas si scandaleux d'en ajouter quelques'unes. Si Platon semble croire en la possibilité de la connaissance de soi, il déclare aussi qu'il ne sait rien (ce qu'il reconnaît pour toutes sortes de choses, par exemple la khôra). Etant moins sages que lui, nous nous appuyons sur ce savoir minimal, ce qui est une façon de poursuivre sur le chemin de son ironie.
Un savoir qui fasse le bien, qui n'en rêverait? Et si, de plus, il était beau, qui s'en plaindrait? Selon Platon, un tel savoir passe par l'idée. Il vise moins la vérité que le juste. Etant donnée l'obscurité qui règne dans nos cavernes, nous n'y accédons que par la dialectique, et certainement pas par l'image. Tout cela n'est-il pas directement à l'opposé de l'expérience contemporaine?
Si Dieu ou l'âme fabriquent des idées, l'homme est limité à quelques arts (qui sont en réalité des techniques).
|