René Major cite Freud qui prévoyait le 12 janvier 1920 qu'à l'avenir on oublierait son nom, mais que ses découvertes subsisteraient. C'est l'inverse qui se produit : on se rappelle son nom, mais on oublie ses découvertes. Pour que les mots et les concepts ne s'usent pas, il faut renouveler la langue, comme l'a fait Lacan; il faut frayer de nouvelles lectures de Freud, comme l'a fait Derrida. Sans ces frayages, la psychanalyse risquerait de s'oublier elle-même.

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Après tout, c'est peut-être mieux comme ça, car cela ôte toute illusion sur le caractère objectif ou scientifique de la psychanalyse. Qu'est-ce que la psychanalyse? Une mise en jeu unique et singulière d'un nom propre : Sigmund Freud. Comme l'explique René Major, les concepts qu'elle élabore tiennent leur consistance du nom propre (pII).