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On ne peut pas se débarrasser de l'angoisse. On ne peut même pas la canaliser. Si on la repousse de l'intérieur, elle revient par l'extérieur. Si l'on cherche à identifier le danger qui la cause, elle change de danger. Si l'on crie, elle revient dans la bouche ou se noie dans le corps. Si on l'éradique du sujet, elle se passe de sujet. Elle se réfugie dans chaque geste, dans chaque parole, dans chaque pensée. De nos jours, elle prolifère même dans l'espace.
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Propositions
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- L'espace vocal vibre autour d'un point d'angoisse
- L'angoisse est l'appréhension d'un danger inconnu; la peur l'attente d'un objet connu; et l'effroi la surprise devant une situation imprévue
- Le mot "pensée" veut dire à l'origine l'angoisse, le tourment, le suspens
- Angoisse (Gustav Vigeland, 1892)
- Défigurer, c'est respecter l'énigme du corps
- Les crucifiés d'aujourd'hui se crucifient eux-mêmes
- L'angoisse d'aujourd'hui tient à la perte de degrés de liberté
- Rosemary's Baby (Roman Polanski, 1968) - On exhibe les preuves d'angoisse, de crainte qu'il n'y ait plus de sujet pour l'éprouver
- L'espace vocal fait proliférer les affects
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