Derrida
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Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Création, créativité                     Création, créativité
Sources (*) : La Renaissance et ses miroirs               La Renaissance et ses miroirs
Ernst Cassirer - "La philosophie des Lumières", Ed : Fayard, 1966, p72

 

L'adoration des bergers- detail (Giorgione, 1505) -

La nouveauté de la pensée de la Renaissance, c'est que l'être de la nature ne doit pas être cherché sur le plan du créé, mais sur le plan de la création

   
   
   
                 
                       

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Dans la pensée scolastique, le règne de la grâce surplombe celui de la nature. La raison reste la servante de la révélation. Mais déjà pour Giordano Bruno (1548-1600), l'efficace de l'être divin est vivant dans la nature. Dieu est immédiatement présent dans le mouvement. C'est un changement radical de l'idée de nature : une puissance distinctive rayonne de chaque chose. La physique mathématique se trouve déjà implicitement dans cette idée. Galilée ou Kepler cherchent à découvrir dans la légalité de la nature la trace de la divinité, mais ce qui est intolérable pour l'église, c'est leur nouvelle conception de la vérité : une vérité propre et originaire présente sous nos yeux, à côté de celle de la révélation, accessible à l'esprit humain par la connaissance mathématique. Avec Newton (théorie de la gravitation), cette conception triomphe, car c'est la loi de l'ensemble du cosmos qui se dévoile. D'où la vénération dont Newton a fait l'objet à l'époque des Lumières.

 

 

 


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